Les chiens dans l’espace publicitaire

ROMA HS 01 08

Les chiens suivent les humains partout, comme le démontrent Freedman et Wayne dans leur article Deciphering the Origin of Dogs: From Fossils to Genomes. Les plus anciens restes de chiens trouvés en Europe proviennent de République tchèque, estimés à environ 27 000 ans, et du site de Goyet en Belgique, estimés à environ 36 000 ans. Au Levant, les premiers fossiles proviennent d’Irak, datant d’environ 13 000 ans, indiquant des signes de domestication. En Asie, les plus anciens restes proviennent des montagnes de l’Altaï en Russie, datant d’environ 33 000 ans. Cependant, l’Asie de l’Est a peu de restes canins anciens, les plus anciens remontant à 12-13 000 ans. De même, dans le Nouveau Monde, les plus anciens restes du Chili remontent à environ 9 000 ans (Freedman 2017).  Leur existence est liée à la nôtre et ils nous suivent partout, aux quatre coins du monde. Parce que leur vie est si étroitement liée à la nôtre, il est impossible de ne pas les considérer comme faisant partie de notre société.

Aujourd’hui un chien est souvent considéré comme le meilleur ami de l’homme en raison de sa capacité à accomplir diverses tâches pour les humains, ce qui a joué un rôle significatif dans leur domestication il y a des milliers d’années. Les chiens protégeaient de manière désintéressée le bétail et les maisons, se révélant être les meilleurs des gardiens travaillant sans relâche jour et nuit. Avec leurs compétences diverses, les chiens peuvent remplir de nombreux rôles dans différents domaines, notamment la chasse, le gardiennage, les recherches et secours, la thérapie et même le divertissement.
Bien que certains puissent percevoir les chiens comme des créatures sérieuses, ceux qui les comprennent vraiment réalisent que les chiens ont une inclination naturelle à jouer. Même les chiens les plus sérieux peuvent avoir une sorte de valeur comique et peuvent nous faire sourire. Faisant partie de notre vie, ces compagnons sont toujours sous nos yeux. Par leur présence constante au quotidien, ils font partie intégrante de notre réalité, enrichissant nos expériences quotidiennes et renforçant le lien entre les humains et les animaux. 
Le but envisagé est d’explorer la manière dont les chiens sont présentés dans les publicités, en observant leurs rôles qui varient du secondaire au principal. Ce qui m’a initialement intéressé, c’est leur rôle dans les médias francophones et italophones. Pour comparer les publicités sur les sites Web, je souhaitais comparer celles des sites en Belgique, en France et en Italie, afin de voir si ces pays font des choix différents. Comment cette interaction quotidienne homme-chien est-elle transformée en une réalité publicitaire ? Est-ce que ce n’est pas quelque chose qui mérite d’être exploré ? Comment les gens perçoivent-ils la vie des chiens présentée dans les annonces ? 
Lorsqu’on examine les chiens dans la publicité, certains schémas tendent à émerger. On s’attend souvent à ce que seuls les chiens considérés comme mignons et pelucheux soient présentés. Les attentes incluent la prédominance des chiots, comme ceux que l’on pourrait voir sur un banal calendrier, avec de nombreuses images d’eux qui sont mises en avant. Voici ce qui constitue une idée initiale ou un point de départ. Est-il possible de découvrir et déterminer si le monde du marketing est discriminatoire envers les chiens selon certains critères de mignonnerie et d’attrait visuel ? Mon principal objectif est de déterminer si des inégalités entre les chiens existent dans le marketing. Plus précisément, quels chiens sont présents et lesquels ne le sont pas, et sur quelle base ils sont exclus. Pour ce faire, il est nécessaire d’évaluer si les supports marketing mettent principalement en avant des chiens considérés comme éducables, intelligents et esthétiquement attrayants. Enfin, pour déterminer s’il existe des critères préétablis selon lequel les chiens sont sélectionnés, et si ces critères varient en fonction des rôles que les chiens jouent ou des différences dans les types de médias.

La méthodologie adoptée dans cette étude

Une approche pratique de ce sujet a été privilégiée car la littérature sur les chiens dans le paysage médiatique est peu abondante. La base de l’étude repose sur une approche mixte qualitative et quantitative. Certaines informations tirées d’articles se sont révélées bénéfiques et ont été utilisées dans l’analyse. Prenons par exemple l’étude américaine de S. Ghirlanda et de ses collaborateurs (2014) qui montrent une dynamique culturelle en examinant les événements spécifiques, tels que la sortie de films mettant en vedette des chiens, qui influencent la popularité des races de chiens. Ils ont choisi ce sujet en raison de l’intérêt élevé du public pour les chiens et les films, ainsi que de la disponibilité des données. Les auteurs constatent que les films ont effectivement eu un impact significatif sur la popularité des races de chiens aux États-Unis, affectant parfois les ventes des races présentées pendant plus d’une décennie, bien que l’effet ait diminué avec le temps. Cela suggère que, bien que les modes puissent sembler aléatoires, il peut y avoir des causes sous-jacentes identifiables dans certains cas (Ghirlanda 2014). L’industrie cinématographique américaine est une industrie mondiale, qui établit des tendances, influence les marchés et les consommateurs. Logiquement un chien représenté dans un film gagne en popularité. Cette popularité serait logiquement reflétée par leur popularité dans la publicité.  Il serait intéressant d’explorer les effets du marketing et de la représentation publique des chiens sur la perception et la popularité des différentes races de chiens, ainsi que d’évaluer toute corrélation potentielle dans ce contexte. Heureusement, il existe une étude britannique menée par Paul, Coombe et Neville (2022), qui analyse les types de chiens présents dans les chenils. Ces deux études ont été sélectionnées pour des raisons spécifiques. Le premier, même s’il ne s’adresse pas directement aux chiens de France, de Belgique ou d’Italie, a été choisi pour les raisons évoquées ci-dessus. La deuxième étude, en partie basée sur la première, fournit une analyse des données statistiques précise, offrant un aperçu de la popularité des chiens dans le monde réel, au-delà des publicités.
Ma démarche logique suivante a été de chercher sur Internet des sources contenant des chiens dans des publicités. J’ai principalement concentré mes recherches sur deux sources : les publicités disponibles sur YouTube et les bannières publicitaires présentes sur les sites Web dédiés aux animaux de compagnie en France, en Belgique et en Italie. Étant donné que j’avais déjà commandé de la nourriture pour animaux en ligne dans ces pays, ils semblaient être des sources pertinentes à explorer. Le plan semblait simple au départ, mais il s’est avéré plus difficile que prévu parce qu’avant d’analyser les publicités, j’ai dû compiler une liste de races de chiens accompagnées de leurs images correspondantes. Étonnamment, ces informations n’étaient pas facilement disponibles sur Wikipédia, mais ont été fournies par le site marchand de Royal Canin , un fournisseur de nourriture pour chiens. Leur liste étendue de races de chiens a rendue difficile la correspondance avec tous les chiens rencontrés, ce qui a rendu le processus long et fastidieux.
L’objectif est aussi d’identifier d’éventuels schémas concernant la prévalence de certaines races de chiens dans différents types de publicités. Après cela, déterminer si les annonces mettent principalement en vedette des chiens de race pure ou si des chiens de race mixte sont également représentés. Une fois les publicités trouvées, elles ont été regroupées dans différentes catégories, en remarquant qu’elles ne servent pas toutes les mêmes objectifs ; certaines ne sont pas axées sur la vente.

Les chiens dans les publicités vidéo

Pour commencer il était nécessaire de diviser les publicités en groupes en fonction de leur public cible, orientées spécifiquement vers les chiens, ou plus précisément, les propriétaires de chiens. Il a été constaté qu’il existe plusieurs types de spots qui peuvent être répartis en différentes catégories en fonction de leur objectif et de leur contenu. Il y a ceux qui vendent des produits pour les soins des chiens, la nourriture et les médicaments. Un autre type informe les gens sur des problèmes importants concernant les chiens. Ensuite, le troisième type utilise les chiens dans les publicités simplement comme vedettes ou ­co-vedettes tout en mettant en avant un produit ou un article sans lien avec le bien-être du chien ou le chien lui-même.
En premier lieu, il y a les publicités qui visent à promouvoir des produits destinés aux chiens. Cela peut inclure une gamme variée d’articles tels que de la nourriture pour chiens, des jouets, des accessoires de toilettage et même des dispositifs technologiques comme des traceurs GPS conçus pour garder une trace de l’animal en cas de perte (Weenect, 2023). 
Dans certains cas, ces publicités mettent en avant les caractéristiques spécifiques du produit, ses avantages pour la santé ou son impact sur le bien-être général du chien. 
Une autre influence positive qui mérite d’être mentionnée est la prise en compte du bien-être d’un chien en cas de problèmes de santé, illustrée par une approche innovante adoptée par une compagnie d’assurance. La publicité présente un membre de la famille participant à des activités typiquement canines jusqu’à tomber malade. Il est révélé que le personnage était en réalité un chien déguisé en personne, soulignant l’importance des soins de santé pour animaux de compagnie. Après avoir reçu un traitement, le chien retrouve sa bonne santé, mettant en valeur les avantages de l’assurance pour animaux de compagnie et de la possession responsable (SantéVet, 2022).
Deuxièmement, il y a une autre catégorie de publicités qui visent à informer le public sur des questions d’éthique et d’autres sujets similaires liés aux chiens. Ces publicités ont souvent pour objectif de sensibiliser le public à des questions telles que l’importance de l’adoption responsable, le traitement « humain » des animaux de compagnie et même des sujets plus spécifiques comme le rôle crucial des chiens-guides pour les aveugles dans la société. Elles mettent en perspective le travail essentiel effectué par ces chiens au service de la communauté et soulignent leur contribution positive à la société.
Une troisième catégorie de publicités se concentre exclusivement sur un problème majeur : l’abandon des animaux, en particulier des chiens. Ces publicités ont pour objectif de sensibiliser le public à cette question alarmante et de promouvoir des solutions telles que l’adoption, le parrainage et le soutien aux refuges pour animaux.
Au total, sur un corpus de trente et une publicités, douze entretiennent une relation étroite avec les chiens. Sept d’entre elles portent sur des produits et des aliments pour chiens mettant en scène nos amis à quatre pattes. Cinq abordent les problématiques mentionnées précédemment, dont deux (FFAC, 2015) traitent des chiens-guides (id.), tandis que malheureusement trois (Animalife, 2023) visent à informer les téléspectateurs que les chiens ne sont pas simplement pris dans une portée puis rejetés (30 millions d’amis, 2019)  lorsqu’on se lasse d’eux (Au Cœur des refuges, 2019). Le reste des publicités utilise les chiens strictement à des fins promotionnelles et se concentre uniquement sur le produit à la fin de la vidéo. 
Finalement, de nombreuses autres publicités présentent un contenu assez divertissant, ce qui peut varier selon les préférences de chacun. Néanmoins, je suis convaincu que chacun pourrait trouver une publicité qui correspond à ses goûts personnels. Ce qui a été particulièrement surprenant, c’est que deux entreprises ont produit plusieurs annonces mettant en scène le même chien dans diverses situations. La première est l’Assurance Crédit Mutuel, qui met en vedette Toby le chien (Crédit mutuel, 2014), un personnage qui, à deux occasions, se révèle être un chien parlant, doté d’un humour subtil et de remarques pleines d’esprit. J’ai trouvé trois publicités le mettant en scène. Ensuite, dans le cas d’Electrabel (2017), une entreprise belge de distribution d’énergie, qui a réalisé un total de six publicités mettant en vedette un chien nommé Kito. Les publicités peuvent être trouvées à la fois en français et en néerlandais. Ces deux entreprises se distinguent par leur capacité à utiliser des chiens stars pour créer des campagnes publicitaires complètes, transmettant ainsi différents messages aux téléspectateurs et présentant du matériel promotionnel avec un visage amical et surtout familier, à plusieurs reprises.

Une chose est certaine : tandis que les publicités humoristiques peuvent faire rire certains, elles peuvent également provoquer de la colère chez un certain pourcentage de la population. Cela est évident à au moins trois occasions, et ce, à des degrés variables. La première instance ayant reçu des critiques très négatives est une publicité pour Promovacances (2022), qui dépeint avec humour un chien prenant du bon temps à la maison pendant que ses propriétaires sont en vacances. Bien que le chien semble bien se porter, de nombreux spectateurs ont exprimé leur désapprobation dans les commentaires, arguant que les chiens ne devraient pas être laissés derrière eux et devraient plutôt être inclus dans les vacances familiales. Cette réaction suggère que les publicités abordant l’abandon d’animaux de compagnie ont réussi à toucher le public. 
Le deuxième exemple est une vidéo promotionnelle pour Visual Opticiens (2011), dans laquelle un chasseur souffrant de problèmes de vision tire accidentellement sur son chien lors d’une partie de chasse. Bien que certains spectateurs aient trouvé la vidéo amusante, d’autres ont estimé que la blague avait un élément de mauvais goût.
Enfin, une publicité de Bridgestone (2008), le fabricant de pneus, met en scène un chien tentant de se suicider après une rupture en se jetant sous les roues d’une voiture, pour finalement être sauvé par la puissance de freinage des pneus Bridgestone. Bien qu’il n’y ait que quatre commentaires sur la vidéo, deux expriment leur désapprobation à l’égard de l’intrigue présentée.

Il y a d’autres publicités qui devraient être mentionnées à ce stade. L’une concerne un canapé de Conforama (2023), où trois chiens sont seuls à la maison, profitant de leur canapé, qui leur est interdit lorsque le propriétaire est à la maison, donc ils l’utilisent quand il est parti. 
Il y a aussi trois publicités mettant en vedette Kito d’Electrabel (2017), qui est représenté comme étant seul à la maison et organisant des fêtes pour les chiens dans l’une des publicités (2017). Dans la deuxième, le chien se contente de regarder la télévision et d’utiliser le four à micro-ondes pour son plaisir. Enfin, dans la troisième, on le voit réchauffer des hot-dogs sur le radiateur (2017). Ces représentations suggèrent qu’un chien peut être laissé seul pendant de courtes durées et tout de même passer un bon moment, ce qui ajoute une dimension intéressante au discours sur la possession d’animaux de compagnie et la camaraderie dans les publicités. Curieusement, ces scénarios présentent quelques similitudes avec la publicité de Promovacances, qui dépeint également un chien vivant sa vie pleinement pendant l’absence de ses propriétaires, mais n’ont pas pour autant engendré de commentaires négatifs. Cela suggère qu’un chien peut être seul et passer un bon moment uniquement s’il est seul pour une courte période et non pour des périodes prolongées, ce que les téléspectateurs trouvent contrariant. Il est possible que le mot-clé qui déclenche certaines réactions chez les gens est simplement « vacances », car aucune des autres publicités ne l’a mentionné, ou peut-être l’ont-elles intentionnellement évité. 
En revanche, certaines publicités qu’on peut trouver un peu bizarres ont été étonnamment bien accueillies et saluées pour leur ingéniosité. Prenons par exemple la publicité de Mondou (2022), où un chien est montré en train de se nettoyer les parties intimes avant d’embrasser des gens. Cette approche non conventionnelle de la publicité a attiré l’attention et la reconnaissance, remettant en question les normes traditionnelles. De même, dans le cas de Kiki, un chihuahua présenté dans une publicité pour de la nourriture diététique fabriquée par Bento-Kronen Light (2011), le chien Kiki est montré tiré dans la laisse sur une plage, puis observé à la maison toujours dans le même appareil. Étonnamment, la situation n’a pas suscité de discussion sur le bien-être des animaux et les implications éthiques de cette publicité. Malgré la controverse potentielle, ces publicités ont été bien accueillies par la majorité des téléspectateurs, mettant en lumière la nature complexe des perceptions et des réponses du public au contenu publicitaire. 
Dans les publicités contemporaines, les chiens ne se limitent plus à effectuer des tâches de base telles que répondre aux ordres « assis » ou « couché », sauter par-dessus une clôture ou rapporter une balle (Canicaf, 2021). La plus simple des activités a été observée dans la plus ancienne publicité pour le champagne pour enfants Champomy (2010), où le chien se contentait de courir vers les parents puis affichait une expression amicale et heureuse. De nos jours, ils sont présentés en train de s’adonner à des activités plus complexes, telles que la pratique du yoga (Ultra Premium Direct, 2021). Dans la publicité de recrutement de l’armée de l’air française, nous pouvons voir un chien de travail moderne protégeant sa nation et exécutant ses devoirs à bord d’un hélicoptère militaire (AAE, 2024).
Comme il a été montré dans quelques exemples mentionnés précédemment, il est possible de constater que les communications commerciales présentent les chiens comme des êtres capables d’accomplir des exploits et des tâches extraordinaires que seul un humain sont considérés comme capables de réaliser. Grâce à l’utilisation de techniques d’animation avancées et d’effets de post-production, les chiens sont capables de surpasser nos attentes, démontrant des capacités et des comportements qui ne sont pas habituellement associés à leur espèce. Cette évolution dans la publicité ajoute non seulement une valeur divertissante à l’expérience de visionnage, mais met également en lumière la créativité et l’innovation au sein de l’industrie. On peut observer trois chiens se tenir debout les uns sur les autres et voler de l’essence à une personne à une station-service. Ils insèrent le tuyau du véhicule de la personne dans celui de leur propriétaire et le remettent discrètement en place (Citroën ,2011). Kito, déjà connu pour avoir organisé des fêtes pendant l’absence de ses propriétaires, peut également être vu à une autre occasion prenant de longs bains et utilisant un sèche-cheveux (Electrabel, 2013). De plus, il y a une publicité pour Electrabel où le chien a des chiots et prend soin de sa portée à la maison, accomplissant toutes les tâches typiquement associées à une jeune famille (Electrabel, 2014). Dans un autre épisode, le chien est représenté en compétition avec un chien robotique, offrant un aperçu du futur et démontrant que l’entreprise restera indispensable même dans un futur univers robotisé (Electrabel, 2015).
Ensuite, j’aimerais attirer l’attention sur quelques chiens capables de parler. On peut en observer un parler au téléphone dans une vidéo promotionnelle du fabricant français de communications Sagem (2008). Ensuite, il y a le fameux Toby qui parle à deux reprises dans la publicité du Crédit Mutuel. Dans un cas, le message est que l’on peut avoir un compte connecté et gérer son compte depuis son téléphone (Crédit mutuel, 2014). Dans l’autre publicité, il est dit qu’il n’est pas nécessaire d’acheter un smartphone, on peut le louer (Crédit mutuel 2017). Des chiens parlants peuvent être vus exprimant leur peur des parasites et de leur environnement dans la nature, l’un d’eux transmet un message promotionnel au groupe dans une vidéo pour un produit appelé Advantix (2020), conçu à cet effet.
Si les chiens qui parlent ne sont pas perçus comme exagérément déviants, il y a un chien vu dans une publicité de Volkswagen  (2021) qui se comporte, se déplace et sonne comme une voiture. Le chien autoproclamé semble causer un grand inconfort à son propriétaire lorsqu’ils se promènent. De tels comportements inhabituels dans les publicités sont assez inoffensifs et divertissants pour le public visé, mais le cas suivant est assez différent. Alors que des comportements erratiques chez les chiens peuvent parfois se produire dans la nature, il y a généralement une certaine vraisemblance dans leurs actions. Ils n’attaquent pas aléatoirement les personnes qui tondent l’herbe, même si, dans la vidéo promotionnelle pour les Tondeuses Viking, (2009) on les voit s’accrocher à l’individu qui jardine. Même ce jardinier semble complètement déconnecté de la réalité, donc ils semblent tous s’inscrire dans une représentation étrange de la réalité dans cette publicité axées sur le « plaisir de tondre ». 
Ayant examiné attentivement les trente-et-un scénarios mettant en scène des chiens, nous sommes maintenant prêts à plonger plus profondément dans les personnages canins spécifiques présentés dans ces campagnes publicitaires. En scrutant leurs apparences et leurs rôles, nous visons à discerner tout thème récurrent ou motif qui pourrait émerger, éclairant ainsi la manière dont les chiens sont représentés dans les publicités.
Tout d’abord, il est important de se demander si les publicités présentent exclusivement des chiens de race pure ou si elles incluent également des chiens de race mixte dans leurs représentations. Après un examen approfondi, il devient évident qu’aucune de ces publicités ne présente des chiens dits acteurs de race mixte. Ce choix délibéré dans la distribution suggère une préférence pour les chiens de race pure, reflétant peut-être certaines caractéristiques ou qualités perçues associées à des races spécifiques. De plus, armé d’une liste complète de races de chiens provenant d’Internet, j’ai croisé méticuleusement chaque personnage canin représenté dans ces publicités, confirmant ainsi l’absence de chiens de race mixte dans ces campagnes promotionnelles. 
Une autre question qui doit être établie concerne le nombre de chiens qui sont effectivement des chiots ou si des chiots sont présents dans la publicité. Il est remarquable de constater qu’il y a autant de chiots que de chiens plus âgés mis en avant dans les publicités. En effet, des séquences mettant en scène des chiots sont observées dans la publicité d’Electrabel avec Kito, ainsi que dans la vidéo pour 30 millions d’amis, où un jeune chien est introduit au sein de la famille et bénéficie de soins jusqu’à son dernier jour. Pour le reste, les chiens semblent être de jeunes adultes ou des adultes. Seul un chien semble être âgé, à l’exception du chien dans la vidéo de 30millionsdamis, le chien du chasseur qui est abattu par son maître en raison de la mauvaise vue de celui-ci, chien qui semble être une sorte de peluche dans le coffre de la voiture.
De plus, il convient de noter qu’à travers ces publicités, un total de vingt-sept races de chiens distinctes sont représentées. Le dénombrement de personnages canins montre qu’il y a dans les annonces de notre corpus un total de cinquante-neuf chiens. Précisons que ce dénombrement exclut les chiens présents à la fête de Kito, leur nombre important rendant difficile un comptage. De même, nous devons également exclure le chien robotique représenté dans le scénario futuriste.
Une fois que tous les chiens ont été organisés dans une liste, il était évident que le Thai Ridgeback (Kito) apparaît le plus souvent, avec un total de six occurrences. Ensuite, viennent le golden retriever, le carlin et le Parsons Russell terrier avec trois apparitions. Suivis du border collie, du bouledogue anglais, du braque hongrois, du berger belge (malinois) et du chihuahua, chacun apparaissant deux fois. Les autres races n’apparaissent qu’une seule fois. Signalons que les deux chiens qui arrivent en tête de liste sont des chiens récurrents de campagnes publicitaires menées pour une marque, ce qui pourrait n’être comptabilisé que comme une occurrence unique dans notre corpus. Mais on peut aussi comprendre que les chiens qui apparaissent deux fois peuvent considérés comme les plus populaires. 
Dans la catégorie des races de chasse, nous trouvons le golden retriever, le braque hongrois et le setter irlandais. Parmi les races de bergers, nous avons le berger allemand, le berger de la Serra de Aires, le border collie, le berger australien et le berger brun. Sont présents aussi des chiens courants, nous rencontrons le lévrier afghan, le basset, le beagle, le dalmatien et le teckel. Parmi les terriers, il y a le Parsons Russell terrier, le terrier irlandais et le jack Russell terrier. Les races de travail comprennent le bouledogue anglais, le husky, le berger belge, le cocker américain et le pomsky. Les races de chiens de compagnie sont représentées par le carlin, le terrier soyeux, le chihuahua et le shih tzu. Donc, il est possible de déduire que dans les trente-et-une promotions, les chiens courants sont les plus représentés, après les races de travail, etc. Il semble qu’aucun chien de garde ou molossoïde, mastiffs inclus, ne soit représenté dans la liste. De plus, en dehors du Jack Russell, aucun terrier de chasse n’est visible. C’est le groupe de chiens le moins représenté dans les publicités. Il est important de mentionner également que le pomsky est un croisement entre un husky et un loulou de Poméranie, mais il devient progressivement un type de chien très populaire qui est en train de s’établir presque comme une race à part entière. Pour cette raison, je ne l’ai pas compté comme une race de chien mixte – ce chien fait plutôt penser à un chien de village qui court après les voitures et aboie. 

Les chiens représentés sur les sites web

La prochaine section plonge dans le domaine des publicités sous forme de bannières présentes sur les sites web. Il est intéressant de noter qu’il n’y a pas autant d’annonces  de ce genre que l’on pourrait initialement imaginer. Cette rareté pourrait potentiellement être attribuée à la nature ciblée du public visitant ces sites web. Une possibilité est que ces utilisateurs sont déjà des propriétaires d’animaux de compagnie, recherchant délibérément un contenu spécifique lié aux animaux plutôt que de naviguer de manière aléatoire. Leur comportement suggère une prédisposition à acheter des produits pour l’animal qu’ils ont à la maison. De plus, la prévalence de deux catégories distinctes, une pour les chiens et une autre pour les chats, est une caractéristique courante de ces sites web. Cependant, étant donné notre focus sur les chiens, nous concentrerons notre attention uniquement sur le contenu lié aux chiens, en ignorant effectivement les publicités centrées sur les félins dans cette analyse. Une autre explication pourrait également être que les produits présentés sur ces sites web incluent déjà des chiens sur l’emballage du fabricant.
Dans le paysage numérique d’aujourd’hui, les utilisateurs d’internet apprécient de plus en plus une expérience de navigation fluide, sans interruptions. Pour y parvenir, les bloqueurs de publicités et les logiciels similaires sont devenus des outils essentiels, permettant aux individus de naviguer en ligne sans être dérangés par des publicités intrusives. Les bannières publicitaires, autrefois une caractéristique omniprésente des sites web, sont désormais souvent perçues comme une forme de marketing agressif, contribuant ainsi à leur caractère indésirable auprès des utilisateurs. Cette évolution reflète une préférence croissante pour une navigation discrète, où les individus peuvent se concentrer sur leurs activités en ligne sans distractions. En conséquence, les annonceurs et les développeurs de sites web doivent trouver un équilibre entre la monétisation du contenu et le respect des préférences des utilisateurs en matière de publicité. Finalement, l’objectif est de créer des expériences en ligne qui apportent de la valeur aux utilisateurs tout en tenant compte de leur désir d’un environnement de navigation sans encombre. Je n’ai pu trouver qu’une dizaine de sites de ce type, et même sur ces pages web, il est évident que le matériel promotionnel se limite uniquement aux réductions de prix actuelles sur ces sites spécifiques et non aux sources externes. Souvent les chiens sont présents uniquement pour remplir l’espace vide sur un site, comme une décoration et non pas dans une perspective promotionnelle. 
Néanmoins, certains sites présentent quelques-unes de ces images, mais comme j’ai pu le remarquer, la plupart des sites préfèrent avoir des dessins simples d’animaux représentant différentes catégories, afin que aucun utilisateur ne se sente exclu. Cette approche pourrait être motivée par le désir de rendre le contenu plus accessible et convivial pour tous les visiteurs.  De plus, ces dessins simplifiés peuvent offrir une esthétique cohérente et attrayante, facilitant ainsi la navigation et la compréhension du contenu pour un large éventail d’utilisateurs. Cette stratégie pourrait également être une manière efficace de créer un sentiment d’inclusion.
Dans ce type de publicité, une préférence est souvent observée pour les races de chiens plus petites sur les images. Cette tendance s’explique par leur capacité à être mises en valeur dans l’espace visuel restreint d’une annonce, ainsi que par leur attrait supposé pour le public cible. Les races de chiens identifiées sur les sites italiens sont : deux fois le jack Russell, un beagle, trois bouledogues français, un welsh corgi Pembroke, un golden retriever et un border collie.
Sur les sites belges : deux fois un welsh corgi Pembroke, un border collie, un labrador brun, un retriever à poil plat, un labrador blanc, un braque allemand à poil dur, un West highland white terrier et un braque hongrois. Une des annonces présente plusieurs chiens : trois labradoodles, un schnauzer, un épagneul springer anglais, un setter irlandais rouge, plus à une occasion séparée un bichon maltais sur la page web. Les trois labradoodles, sont à nouveau une nouvelle variété populaire qui émerge peu à peu. Ce terme anglais s’utilise pour décrire un croisement entre un labrador et un caniche, similaire au pomsky qu’on a rencontré plus haut. 
Dans les deux pays, au contraire des promotions vidéo, on trouve principalement des races de petits chiens, tels que les labradoodles, les bouledogues français et les welsh corgis Pembroke. Ces derniers n’étaient jamais présents dans les vidéos. Le reste des chiens est également petit, à l’exception des tels chiens populaires comme le border collie, le labrador et le braque hongrois. Ce qui confirme que l’espace limité limite parfois aussi le choix de race présente dans ce petit espace promotionnel. 
Mais en France c’est l’inverse, il y a une tendance à présenter des chiens plus grands. Les chiens de petite taille étaient en minorité, avec trois exemples de bergers australiens, un border collie, un chien de montagne bernois, un husky et un samoyède. Je n’ai trouvé le jack Russel que deux fois, un pinscher nain et un bouledogue français. Il est nécessaire de souligner que d’autres chiens plus grands ont été trouvés sur des sites français, qui n’étaient pas identifiables car ils étaient photographiés sous un angle qui ne permettait pas leur identification. 
Récemment, plusieurs chiens ont été observés sur des affiches promotionnelles au bord des routes à Bruxelles. Il s’agit d’une campagne marketing lancée par Belfius, une banque et une compagnie d’assurance belge. Ces publicités ont également été trouvées en ligne, donc je les ai incluses ici. Lorsqu’on les observe, ces publicités ne diffèrent étonnamment pas des autres promotions, tous les chiens sont de race et ont déjà été mentionnés dans le texte. Les chiens qui apparaissent sont le golden retriever, deux labradors bruns, le jack Russell terrier et le labrador blanc. Il y a également une image qui contient toutes les races les plus populaires sur la même photo : un braque hongrois, un berger allemand, un border collie, un welsh corgi Pembroke, un barbet et un pinscher nain. Cette entreprise a clairement décidé de présenter différentes races dans ses publicités, contrairement à Electrabel qui a opté pour une seule, mais son choix est en accord avec les choix faits par d’autres entreprises. Cela résume presque toute l’analyse jusqu’à ici. 

Comparaison avec les chiens dans la littérature

Si nous recentrons notre attention sur l’industrie cinématographique, qui, à mon avis personnel, est le principal facteur externe influençant les tendances en matière de races de chiens. Ghirlanda et al. (2014) ont évalué l’impact des films sur la popularité des races de chiens sur plusieurs décennies. Leur étude confirme que les films peuvent influencer significativement la culture populaire, notamment en ce qui concerne les préférences en matière de races de chiens. Certains films ont été associés à des augmentations notables des enregistrements de chiens après leur sortie. De plus, l’étude met en lumière l’impact détectable d’événements spécifiques tels que les sorties de films sur les tendances culturelles, en soulignant l’importance d’analyser les tendances plutôt que les chiffres de popularité absolue. Ils ont remarqué que les races les plus populaires sont : les huskies de Sibérie, les border collies, les golden retrievers et les bouledogues, comme observé dans l’analyse des races associées à certains films.  Les premiers films tels que Lassie ont tendance à être associés à des changements de tendance plus importants que les films ultérieurs. Les changements de tendance liés aux films sont également corrélés de manière significative avec le nombre estimé de spectateurs lors du week-end d’ouverture du film, suggérant que cela constitue un indicateur fiable de l’impact futur du film sur la culture populaire. 
Leur analyse suggère aussi que les films mettant en scène des chiens choisissent souvent des races qui ont été en augmentation de popularité depuis un certain temps. Cela crée un cercle où l’augmentation de la popularité d’une race augmente la probabilité qu’elle soit choisie pour figurer dans des films, ce qui peut à son tour accroître encore sa popularité. Ces résultats sont cohérents sur des tendances de 10 ans mais non sur des périodes plus courtes, probablement en raison du temps nécessaire pour reconnaître une tendance et du délai entre la sélection de la race et la sortie du film (Ghirlanda, 2014). 
Pour Paul et al. (2022), même s’ils se sont concentrés sur les chiens à vendre ou à donner, et ont comparés les données récoltées à celles enregistrées dans les chenils, des informations utiles ont pu être obtenues. Les races qui sont annoncées plus fréquemment pour être relogées ou revendues à l’âge adulte comprennent les Staffordshire bull terriers, les huskies de Sibérie, les rottweilers, les akitas, les bergers allemands et les beagles. Des chiens de grande taille peuvent présenter des défis aux propriétaires en termes de gestion du comportement et de coûts, les données indiquent que le bien-être de ces races est en danger. Les races annoncées aux taux les plus élevés en tant qu’adultes ne faisaient pas partie des races les plus populaires. La surveillance des ventes en ligne de ces races pourrait permettre de prévoir à l’avance une augmentation potentielle des abandons de chiens adultes. Cela est particulièrement important maintenant car de nombreux chiots de la pandémie, acquis entre 2020 et 2021, grandissent et leurs propriétaires passent plus de temps loin de chez eux 
L’étude a également mis en évidence le fait que les chiens de petite taille sont moins souvent présents dans les annonces de vente que les grands. Par exemple, les chiens au museau court et brachycéphales tels que le chihuahua, le bouledogue français et le carlin présentent des risques importants pour leur santé et leur bien-être en raison de leur conformation (ce sont des races de chiens issues du croisement d’hypertypes ou d’individus présentant des malformations), mais ils sont très populaires et se vendent beaucoup (Paul, 2022).  Ils ont noté que la popularité disproportionnée du chihuahua en ligne est particulièrement remarquable, cette race est très représentée dans les annonces en ligne et dépasse ce qui est reflété dans les enregistrements auprès des clubs de chenils. Le jack Russell terrier et le border collie ressortaient comme étant nettement plus populaires dans les annonces en ligne que dans les enregistrements du club canin. Dans le cas du teckel nain, du caniche nain, de terrier de Boston, du bichon maltais et du bouledogue français, malgré leur vulnérabilité potentielle à des problèmes de santé tels que la brachycéphalie et les problèmes de colonne vertébrale, qui peuvent entraîner des coûts vétérinaires élevés, ces races n’ont étonnamment pas été réadoptées à des taux plus élevés. Le texte suggère que des facteurs tels que des personnalités affectueuses ou des taux de mortalité précoces peuvent contribuer à ce phénomène, réduisant ainsi le besoin de réadoption d’adultes.
Il n’est pas surprenant que la plupart de ces chiens figurent également en haut du classement dans les publicités que j’avais déjà analysées en utilisant la méthode quantitative. Cela permet de synthétiser l’ensemble de ce sujet et de déterminer si ces données coïncident avec ce qui est observé dans l’espace promotionnel en France, en Belgique et en Italie.

Discussion

En examinant toutes les publicités vidéo, les sites web et les panneaux d’affichage géants, une variété de types de chiens a été observés. Cependant, les publicités statiques sur les sites web ou les panneaux d’affichage n’apportent pas grand-chose en termes d’analyse, sauf pour identifier les races et les tailles représentées et la fréquence à laquelle ils apparaissent. Ces données n’étaient utiles qu’en combinaison avec l’article sur les tendances canines liées au cinéma, ainsi qu’avec celui sur les publicités de chiens dans les chenils et les enregistrements dans les clubs canins.
Une autre chose, assez aléatoire, retient l’attention : les premières publicités trouvées sur YouTube étaient celles qui semblaient maltraiter les chiens à des degrés divers. Publicités pour Visual (2011), Bridgestone (2008) et Bento-Kronen Light (2011). Dans le cas des Tondeuses Viking (2009), l’image est inversée, les chiens blessent l’individu. Il semble que la tendance ait changé et qu’il ne soit plus acceptable de faire de telles publicités, car les utilisateurs pourraient ne pas apprécier cette forme d’humour et pourraient se retrouver avec une publicité qui passe à côté de sa cible. C’est le destin que la publicité de Promovacances (2022) a connu, pas trop différent de celles d’Electrabel (2017) et de Conforama (2023). Cela indique que le goût des téléspectateurs-consommateurs évolue avec le temps.
Dans le contexte actuel, il est possible de conclure qu’il existe des types de chiens qui ne sont pas représentés dans les annonces, mais qui ont été mentionnés dans les articles analysant la popularité des races de chiens. Ces chiens sont ceux de type pitbull, également connus sous le nom de chiens molosses. Parmi eux, un se démarque particulièrement : le Staffordshire terrier. Leur présence dans les publicités est quasiment inexistante. Cela soulève la question de savoir pourquoi ces chiens sont simplement ignorés de la publicité, alors qu’on peut les voir se promener en ville au quotidien. Cette question devrait être examinée de plus près : il semble que les publicités ciblant les chiens ne souhaitent tout simplement pas les représenter en raison de leur mauvaise réputation, ce qui semble indiqué par les informations sur la vente et la réadoption de chiens adultes, montrant des taux élevés de réadoption pour cette race dans l’article de Paul et autres ; il y aurait lieu de réaliser une étude sur le profil des adoptants de ces chiens réputés dangereux. Un autre chien qui n’était pas présent dans le matériel promotionnel est le rottweiler, sans doute pour les mêmes raisons.
Lorsque tous les chiens présentés dans les vidéos, les bannières des sites Web et les affiches ont été combinés, il est apparu que le bouledogue français était le choix le plus fréquent. Les chiens les plus populaires sont les suivants : bouledogue français, jack Russell terrier, braque hongrois, Parsons Russell terrier, border collie, golden retriever, labradors de toutes les couleurs, carlin, bergers australiens, pinscher nain, malinois et chihuahua. En  raison de sa popularité, notamment parmi les jeunes, selon Paul et ses collaborateurs, le bouledogue français, malgré divers problèmes respiratoires et la nécessité d’accouchements par césarienne, reste le choix populaire pour les annonceurs (Paul, 2022).  Bien que controversé sous certains aspects, pour l’usage promotionnel, cette race correspond aux critères et à l’objectif des annonceurs. Pour ne pas s’écarter du sujet des risques sanitaires des chiens, trois autres races sont considérées comme populaires par les annonceurs, mais présentent diverses tendances à risque pour la santé: le chihuahua, le bouledogue anglais et le carlin. Ces choix soulèvent des questions concernant les chiens nécessitant une césarienne, ce qui pourrait être controversé pour certains; cela soulève également la question de savoir si les chiens présentant des problèmes de santé inhérents à leur race  devraient être promus dans les publicités. De nombreuses personnes ont tendance à choisir des chiens visuellement attrayants sans tenir compte des futurs coûts médicaux éventuels, un facteur également souligné par Paul.
Il n’est donc pas surprenant que l’étude de Ghirlanda et al. (2014) suggère que la popularité des races ne semble pas être liée à leur tempérament et à leur santé. Cela soutient l’idée qu^e des aspects importants de la vie des gens peuvent être fortement influencés par les modes et les engouements. . En particulier, le border collie et les autres collies, le jack Russell, le Parsons Russell terrier ont un niveau d’énergie élevé, car ils ont été élevés comme des chiens de travail pour une utilisation dans les fermes et devraient en général travailler toute la journée. Cela signifie en retour qu’ils sont très faciles à entraîner, mais nécessitent beaucoup d’attention, ce qui doit être pris en compte avant de décider d’en ramener un chez soi.
Après avoir analysé les publicités, on peut s’interroger sur ce qui amène les annonceurs à sélectionner une race plutôt qu’une autre. Par exemple, on peut observer que les chiens de garde tels que le malinois et le berger allemand apparaissent parfois, mais ne semblent pas vraiment populaires. Le malinois a été vu dans la publicité contre l’abandon. Cela ne correspond pas totalement aux chiens adultes les plus souvent annoncés comme disponibles pour l’adoption, comme mentionné par Paul. Le berger malinois est montré est en train d’effectuer un travail de douane et a probablement été choisi pour son authenticité plutôt que parce qu’il se trouve souvent dans des chenils à l’âge adulte. Les campagnes anti-abandon mettent également en avant des golden retrievers, qui semblent être une race rarement disponible pour l’adoption. Cela peut être expliqué par le fait que les annonceurs n’ont peut-être pas mené de recherche préalable, mais ont choisi un chien sympathique. Initialement, mon objectif était d’évaluer si les supports marketing mettent principalement en avant des chiens esthétiquement attrayants. Certainement le golden retriever, en tant que chien esthétiquement attrayant, présente certaines caractéristiques qui déclenchent une réponse sympathique ou empathique chez les gens. Les golden retrievers apparaissent dans trois des cinq publicités de sensibilisation sur un sujet important lié à la responsabilité, tel que les chiens guides d’aveugles, alors que c’est le labrador qui est à l’heure actuelle le chien le plus souvent éduqué, dans le monde, comme chien-guide pour les aveugles et mal-voyants. Une seule publicité sensibilisant à ce rôle du chien présente un labrador – qui, il est vrai, appartient au groupe des retrievers et ressemble beaucoup au golden retriever. Il semble donc y avoir une tendance à opter pour un golden retriever lorsque les producteurs souhaitent que les téléspectateurs soient empathiques. Il est presque paradoxal dès lors que le golden retriever dans la publicité Promovacances, s’amusant seul à la maison, ait déclenché tellement des réponses négatives au lieu d’une réponse positive. Peut-être l’erreur était-elle de chien que les gens trouvent adorable (et à emmener avec eux en vacances) plutôt qu’un berger allemand (formé au gardiennage), car lorsque Kito a été laissé seul à la maison, les consommateurs n’ont pas réagi sur le fait que le chien était abandonné de manière injuste. 
Quant à la question de savoir si les annonceurs préfèrent utiliser des chiens faciles à dresser, on peut répondre par l’affirmative car, outre le golden retriever, le border collie et le jack Russell terrier, ainsi que le reste des chiens observés, sont connus pour leur intelligence. La plupart sont ce que l’on appelle communément des chiens de travail. Mais ils ne le sont pas tous. Rappelons en effet que le chien le plus populaire est le bouledogue français, qui n’est pas connu pour sa capacité à s’entraîner et son caractère éducable : il est toujours décrit comme un chien joueur. À bien des égards, les bouledogues sont connus pour exactement le contraire, leur caractère têtu et peu enclin à faire ce qu’on attend d’eux. Ce n’est pas seulement le cas des bouledogues français, les dogues anglais, les carlins et les chihuahuas ont la même réputation. Cet écart par rapport aux races hautement spécialisées et éducables ne peut s’expliquer que par le fait que ces chiens sont choisis pour leur attrait esthétique ou leur caractère sociable. Cela ne signifie pas que les autres chiens ne sont pas agréables à regarder, mais il est plus facile de travailler avec eux une fois qu’ils ont appris leurs commandes. Dans toutes les publicités, cependant, les chiens au museau écrasé ne font vraiment rien d’autre que de rester immobiles ; le plus qu’un bouledogue anglais fasse dans une des publicités de notre corpus est de bouger un oreiller. Ils occupent la première place dans notre classement uniquement, grâce aux bannières publicitaires sur Internet, où ils sont attrayants sur les photos parce qu’ils sont expressifs et photogéniques et que les gens les trouvent tendance et à la mode.
Comme nous l’avons mentionné précédemment, la majorité des chiens sont d’âge adulte, ce qui est logique, puisqu’ils est plus facile, lors des tournages, de faire travailler des chiens en âge d’apprendre au moins les commandes de base pour apparaître dans des vidéos ou dans toute autre séance photo. Il y avait néanmoins quelques chiots, mais seulement dans des rôles mineurs, courant vers la caméra ou simplement statiques. Il n’y avait qu’un seul vieux chien. Cela contredit  une de nos hypothèses de départ, à savoir qu’il y aurait eu uniquement des chiots dans les publicités, en raison de leur capital sympathie. Mais en même temps, cela prouve qu’il existe une tendance à utiliser des chiens en bonne forme physique dans leurs meilleures années et que les chiens en dessous ou au dessus d’un certain âge ne sont pas intéressants pour le public. Cela conduit à la conclusion que les publicités pour les chiots ne sont pas vraiment nécessaires, car les propriétaires de chiots achèteront ce dont ils ont initialement besoin sans qu’on ait besoin de les convaincre de le faire. Quant aux chiens plus âgés, on peut imaginer que chacun a ses besoins spécifiques, non seulement en termes de nourriture, mais aussi en termes de soins. L’absence de publicité les ciblant est donc prévisible, car les chiens plus âgés deviennent moins actifs à l’extérieur et vont plus souvent chez le vétérinaire. De telles publicités sont inexistantes car c’est aux vétérinaires d’informer les propriétaires d’animaux sur ce dont leur chien a besoin pour rester actif. 
Il a été brièvement mentionné que certaines races sont exclues des publicités, tout comme les chiens mixtes. Ces chiens sont inexistants à plus d’un titre, non seulement dans la sphère publique, mais aussi dans les deux articles que nous avons vus. Outre la discrimination publicitaire, ils souffrent également d’une discrimination scientifique. En effet, ces deux choses vont de pair, tout d’abord les films hollywoodiens ou toute autre production cinématographique opteront pour un chien de race. Toujours. En effet, il faut le plus souvent recourir à plusieurs chiens qui se ressemblent pour filmer un film. Et il n’y a pas deux chiens croisés qui se ressemblent. Cela fait que seules les chiens de race gagnent en popularité, ce qui a été analysé scientifiquement dans l’article de Ghirlanda (2014). L’autre article manipulait les mêmes données, mais incluait également les inscriptions aux clubs canins par race, combinées avec des publicités pour les chiens disponibles de la même manière. Il est possible de tirer une conclusion simple : les chiens qui ne sont pas de race pure ne figureront dans aucune étude, sauf éventuellement dans des études comme celle de Freedman et al. (2017) qui examinent le génome des chiens, d’où il ressort que tous les chiens sont probablement en quelque sorte des chiens issus de croisement, mais c’est un sujet totalement différent.
En explorant les vidéos et les publicités en général, il m’a été possible de remarquer qu’il existe de nombreuses assurances pour les chiens. Malheureusement, tous les chiens n’ont pas pu être identifiés, ou il y avait des problèmes de droits d’auteur avec les images qui étaient privées, mais qui ont été trouvées par le moteur de recherche. Ces annonces ont donc été exclues de mon étude. Les sujets observés sont généralement des jeunes chiens. Cette approche est compréhensible, car les assurances ne couvrent souvent que les chiens jeunes, étant donné qu’ils sont plus susceptibles de développer des maladies et sont considérés comme présentant un risque plus élevé pour les compagnies d’assurance. Il serait donc injuste, voire hypocrite, de dépeindre des chiens plus âgés dans ces publicités, car cela pourrait induire les clients en erreur sur la couverture offerte. 
Lorsque l’on examine la sélection des chiens pour chaque type de publicité, une tendance notable émerge. Dans les publicités statiques, telles que les photos, on remarque davantage de chiens qui pourraient être considérés comme moins capables d’effectuer des actions. Comme mentionné précédemment, c’est grâce à cela que le bouledogue français arrive en tête en termes d’apparitions. D’autres races, telles que les border collies, qui semblent également très présentes, exécutent quant à elles un plus grand nombre de tâches, parfois complexes, telles que cacher des couvertures et nettoyer, entre autres. Il semble donc que tous les chiens ne puissent pas être utilisés de la même manière. La sélection semble être basée sur le scénario envisagé et les capacités de performance de chaque race. Cela peut être déduit simplement du fait que le chien le plus populaire, qui connaît une popularité croissante dans les films et les clubs canins, n’est pas utilisé pour des publicités vidéo, comme si le tournage nécessitait tout simplement trop de prises, ce qui se traduit par un coût de production plus élevé. Cela peut signifier aussi que le choix du chien utilisé dans une annonce publicitaire dépend du montant des fonds que chaque entreprise est prête à investir, car certaines d’entre elles se démarquent considérablement, comme Electrabel, Promovacances, Crédit Mutuel pour n’en citer que quelques-unes. Il semble que ces entreprises ont investi le plus d’argent dans la production, car certaines parties ne sont pas simplement filmées devant la caméra, mais également animées en post-production, car on peut voir les chiens parler, sourire et à quelques reprises animer en tant que DJ.

Conclusion

Que peut-on apprendre en regardant des publicités montrant des chiens et en les comparant à la littérature scientifique sur la popularité des différentes races de chiens ? La représentation des chiens varie considérablement selon le type d’annonce. Les chiens apparaissent comme des personnages principaux ou secondaires, accomplissant divers exploits humains avec l’aide de la post-production, sauf s’ils sont entraînés pour le faire, ce qui est l’option la moins coûteuse.
Ils sont parfois décrits comme des êtres bien réels, vivant leur vie en faisant des activités canines normales. Mais la plupart du temps, cependant, ils ont des pouvoirs surnaturels, comme la parole ; ils organisent des fêtes canines, s’occupent d’eux-mêmes ainsi que des autres. Dans les publicités, ils reflètent des émotions humaines afin de susciter des réactions émotionnelles chez les téléspectateurs, qui varient à leur tour du positif au négatif. Ce que certaines personnes considèrent comme de l’humour léger peut parfois inquiéter d’autres. Curieusement, les commentaires des consommateurs ne vont pas toujours dans le sens qu’on attendrait, comme lorsqu’un chien se fait tirer dessus, a un accident ou tente de se suicider. Cela signifie que même si une publicité est complètement fictive et irréaliste, certaines personnes ne la perçoivent pas comme telle. Il est en outre particulièrement étrange que même si les scénarios de certaines publicités sont proches, les réactions ne vont pas forcément dans le même sens, selon la race de chien qui a été choisi comme acteur. Tout dépend donc de la façon dont un type de chien est perçu par rapport à un autre.
Il semble exister des différences dans les représentations des chiens sur les sites belges, français et italiens en termes de races représentées, mais les publicités devraient être observées sur une période plus longue et non sur une courte période comme cela a été fait ici afin de permettre un certain degré d’objectivité scientifique et d’éviter de tirer des conclusions hâtives. Cependant, on pourrait dire que, comme certaines races ne figurent pas dans certains types de publicités, elles pourraient ne pas convenir à certains types de production, même si la race elle-même jouit d’une grande popularité. Avec un échantillon plus important, il serait possible de le déterminer avec plus de certitude, mais pour le moment, il semble que les chiens têtus ou joueurs ne soient adaptés qu’aux séances photo. 
Il est possible  également de constater que certaines formes de discrimination existent, notamment pour les chiens qui ne sont pas de race pure. S’il y a une tendance à l’apparition de chiens croisés tels que les labradoodles et les pomskies, c’est surtout une conséquence du fait qu’ils deviennent des chiens à la mode, des croisés qui pourraient éventuellement constituer de nouvelles races. Mais en dehors de ce cas bien particulier, il est incontestable qu’un chien de race non identifiable n’apparaîtra ni dans la littérature scientifique ni dans les publicités. Pour être commercialisé en marketing, un chien doit avoir une race spécifique. Un constat similaire peut être fait sur les chiots et sur les chiens âgés, qui sont les uns et les autres absents du monde de la publicité. Les raisons de cette absence sont probablement, que les premiers sont trop jeunes pour obéir aux ordres d’un photographe ou d’un réalisateur, tandis que les seconds sont tout ignorés pour des raisons non identifiées. Une autre absence constatée est que des chiens tels que les pitbulls et les molosses ne sont pas montrés. Bien que ce type de chien soit généralement prisé, leur image peut ne pas convenir à tout le monde. La situation ne changera certainement pas à court terme, le scénario le plus probable sera la création de nouvelles races, qui susciteront l’engouement du public et pourront de ce fait faire partie des races montrées dans les publicités.

Nom d’un chien ! Pour figurer dans une publicité, il faut montrer son pédigrée !

Réferences bibliographiques

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PAUL Elisabeth S., Emily R. Coombe, Vikki Neville, « Online Dog Sale Advertisements Indicate Popularity of Welfare-Compromised Breeds », Journal of applied animal welfare science, 2022, pp. 1–10, en ligne : https://doi.org/10.1080/10888705.2022.2147008, consulté le 12/3/2024.

Sources des images analysées

Belgique 

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Belfius 4, (jack Russell terrier), sans date de dernière mise à jour, https://www.belfius.be/common/NL/multimedia/MMDownloadableFile/Images/Insure/Family/chien.jpg, consulté le 29/4/2024.
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Italie 

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France

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Vidéos analysées

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Weenect, le 13 juillet 2023, https://www.youtube.com/shorts/oblZVmMtwM0, consulté le 21/4/2024.

Cette page a été rédigée pour la revue ROMA hors série 1/2024 par Jernej Marolt.
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