Les pralines belges, une saveur inégalable
Rapporté du Mexique au XVIe siècle par les Espagnols, le chocolat s’est introduit en Belgique à l’époque des Pays-Bas espagnols, au début du XVIIe siècle.
Comme l’Espagne, la Belgique a été rapidement conquise par cette pâte à base de fèves de cacao fermentées, qui se consommait alors diluée dans de l’eau chaude sucrée, comme le café et le thé.
Au départ, et jusqu’au milieu du XIXe siècle encore, le chocolat était exclusivement considéré comme un médicament tonique et était vendu dans les pharmacies et les drogueries. C’est ainsi qu’en 1857 un pharmacien qui avait son officine dans les Galeries de la Reine à Bruxelles, Jean Neuhaus, a eu l’idée de recouvrir ses médicaments de cette savoureuse pâte tant appréciée, pour les rendre plus appétissants. Cette trouvaille a donné quelques années plus tard à son petit-fils l’idée de préparer des chocolats fourrés d’un mélange de sucre et de crème fraiche, et à la femme de celui-ci l’idée de les vendre dans d’élégantes petites boites fermées par un ruban : ils avaient inventé la praline et son ballotin.
Aujourd’hui, le chocolat est un élément emblématique du patrimoine culturel de la Belgique, en même temps qu’un ressort essentiel de son économie : la Belgique compte 320 boutiques spécialisées dans la vente du chocolat, produit annuellement 660 000 tonnes de chocolat et en exporte 450 000 tonnes : le chocolat et les pralines belges sont réputés dans le monde entier.
Mais qu’est-ce qui vaut au chocolat et à la praline belges cette reconnaissance internationale ?
Protégé des contrefaçons par un code d’étiquetage depuis 2008, le chocolat belge a une teneur plus élevée en cacao (et donc moins élevée en sucre) que la plupart des chocolats produits dans le monde. Il est fabriqué à partir d’une poudre de cacao extrêmement fine et ne contient pas d’autre matière grasse que le beurre du cacao. Les fèves sélectionnées pour le fabriquer sont depuis toujours des fèves de haute qualité en provenance d’Afrique – de Côte-d’Ivoire et du Ghana, anciennement appelé Côte-d’Or (d’où le nom de la célèbre marque à l’éléphant créée en 1883). Mais par-dessus tout, les chocolats et pralines belges doivent leur saveur exceptionnelle à un composant dont les chocolatiers belges sont les dépositaires exclusifs : leur inventivité. En Belgique, créer une praline est un art et la savourer, une expérience exceptionnelle.
Références webographiques
***, « La savoureuse histoire des chocolats belges », Vivre à Bruxelles, en ligne : https://vivreabruxelles.be/la-savoureuse-histoire-des-chocolats-belges.html, consulté le 5/05/2025.
***, « Le chocolat belge », Visit Flanders, https://www.visitflanders.com/fr/decouvrez-la-flandre/delices-culinaires-et-biere-belge/le-chocolat-belge
***, « L’histoire du chocolat belge », Bravo Discovery Blog, en ligne : https://www.bravodiscovery.com/fr/bruxelles/histoire-du-chocolat-belge/, consulté le 5/05/2025.
Références de la photo
Les débuts de la chocolaterie Neuhaus : https://lemondedeschocolateriesbelges.wordpress.com/tag/jean-neuhaus/
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Cette page a été préparée par Annick Englebert dans le cadre d'une formation à l'intercompréhension dans les langues romanes. |