L'expression de la vitesse en espagnol

Dans la langue espagnole la notion de vitesse s’exprime par de synonymes : aceleración, ligereza, agilidad, presteza, prontitud, viveza, etc.

Un nom que l’on utilise souvent est prisa (‘vite !’ / ‘empressement’). Ce mot permet d’insister sur le fait d’être en retard.

No me entretengas que tengo prisa
‘Ne me fais pas perdre du temps, je suis en retard’

Mais aussi pour parler de la rapidité, la vitesse dans le sens de se presser.

Por favor, ¡de prisa!
‘s’il vous plaît, faites vite !’

Ven aquí dentro, ¡de prisa!
‘Viens ici, vite !’

Ce mot peut aussi transmettre l’idée de quelque chose de mal fait.

Muy mal. Está hecho con prisas
‘Très mal, ça a été fait trop vite’

La rapidité dans la vie courante est perçue comme quelque chose de négatif. Ce qui est mis en valeur c’est la patience. Plusieurs expressions idiomatiques insistent sur ce fait :

No hay que vender la piel del oso antes de haberlo matado.
‘vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué’

Aún no ensillamos y ya cabalgamos.
Aún está el pez en el mar, y tú ya estás friendo el aceite.
‘le poisson est encore dans l’eau, et tu as déjà mis l’huile dans la poêle’

Hoja a hoja se come la alcachofa.
‘feuille après feuille, on mange l’artichaut’

Vísteme despacio, que tengo prisa
‘Qui va lentement va sûrement, et qui va sûrement va loin’

Le mot prisa devient une locution adverbiale lors qu’elle est associée au gérondif corriendo (en courant). Cette locution transmet l’idée de mal faire les choses, de les faire à la sauvette :

Sería indecente querer organizar de prisa y corriendo el futuro de miles de empleados
‘Vouloir régler le sort de centaines de milliers de travailleurs, à la sauvette, serait indécent’

Cela devient plus flagrant lorsque les personnes utilisent le nom precipitación (‘précipitation’) qui insiste sur les actions mal faites parce que les personnes ne réfléchissent pas aux conséquences.

Al mismo tiempo debemos evitar el peligro de hacer las cosas con precipitación.
‘En même temps, nous devons nous garder d’agir avec trop de précipitation’

revue roma blanc 120 Cette page a été rédigée pour ROMA·NET par Luz Valle.

L'expression de l'hypothèse en espagnol

Pour mettre des mots à nos rêves, pour les identifier, interpréter et explorer, pour leur donner forme, la langue nous offre de multiples ressources, parmi celles-ci la formulation d’hypothèses en est une. Elle nous ouvre les portes pour exprimer le monde des possibles et même préciser si ceux-ci sont irréalisables ou réalisables et dans quelle mesure. Pour parler des moyens d’expression linguistique de l’hypothèse, reprenons les trois proposés pour le français : moyens morphologiques, syntaxiques et lexicaux.

1. Moyens d’expression morphologiques

Les formes verbales du futur (futuro simple) sont, par nature, adéquates pour exprimer l’hypothèse. Elle sont en particulier idéales pour exprimer de pronostics :

En veinte años todos los coches serán eléctricos.
En diez años lloverá mucho más que ahora.
El futuro será mejor.

Mais le futur en espagnol offre également la possibilité de formuler des hypothèses sur le présent, plutôt comme suppositions : 

¿Por qué no ha llegado Juan, ya es tarde? Habrá mucho tráfico en la carretera.
→ es probable que haya mucho tráfico en la carretera en este momento.
¿Dónde está María, que no la veo en su oficina ? Estará en casa trabajando en línea.
→probablemente esté en casa trabajando en línea en este momento. 
¿Me estaré volviendo loco?, pierdo todo.

Il est possible d’exprimer ces même type d’hypothèses concernant des faits du passé en utilisant le futur antérieur (futuro compuesto) :

¿Por qué no vino María a la fiesta de ayer? No sé, habrá tenido mucho trabajo.
→ Es probable que ayer haya tenido mucho trabajo y que por eso no haya estado en la fiesta.

Le conditionnel est également apte pour formuler des hypothèses, avec la particularité qu’il ajoute souvent une information concernant le degré de difficulté de réalisation ou de vérification de celle-ci :

Me iría de viaje ahora mismo, pero tengo un montón de trabajo.
Sería fantástico probar su inocencia.
Ya me habría ido de viaje desde hace mucho tiempo, pero sigo enfermo.

Le dimension hypothétique de la forme verbale du futur mais surtout de la périphrase verbale du futur (ir + a + infinitif) et du conditionnel est renforcée, comme en français, lorsque celles-ci sont intégrées dans une question : 

¿Vas a ir al supermercado con esta lluvia?
¿Darías la vuelta al mundo en una caravana?

ou bien construite avec un auxiliaire modal au futur, au conditionnel et, dans quelques cas, à l’imparfait de subjonctif :

El tiempo podrá mejorar en los próximos días.
El tiempo podría mejorar en los próximos días.
Quisiera ver un rayito de sol atravesar esta densa capa de nubes.

2. Moyens d’expression syntaxiques

En ce qui concerne la syntaxe, la formulation de l’hypothèse, comme en français, se construit fondamentalement avec des subordonnées introduites par si :

Si no te pones tu bufanda, te vas a resfriar.
Si te pusieras mejor tu sombrero, no se lo llevaría el viento.

En espagnol, cette construction présente la particularité de permettre à l’énonciateur d’indiquer un degré de possibilité de réalisation ou de vérification de la formulation conditionnée. C’est le mode verbal qui va l’indiquer.

Dans les conditionnelles réelles, le verbe de la subordonnée hypothétique (« prótasis » en espagnol) introduit par si sera à l’indicatif ; tout temps de l’indicatif est possible sauf le futur et le conditionnel ; la phrase principale (« apódosis » en espagnol) sera à l’indicatif ou à l’impératif :

Si tengo tiempo, iré al cine.
Si tengo tiempo, te envío el paquete.
Si tienes tiempo, ve al cine.

Dans les conditionnelles irréelles, la subordonnée hypothétique introduite par si sera à l’imparfait de subjonctif et la phrase principale au conditionnel : 

Si tuviera tiempo, iría al cine.
Si hubiera estudiado medicina, ahora sería un buen médico.
Si hubiera estudiado traductología, habría/hubiera escogido la lengua rusa.

Le choix verbal pour la subordonnée dans les conditionnelles réelles indique que la phrase principale peut vraiment s’accomplir, alors que dans les conditionnelles irréelles, l’hypothèse exprime quelque chose de presque fictionnel ou de l’ordre du rêve.

Comme en français, en espagnol le verbe de la subordonnée ne se met ni au futur ni au conditionnel. Lorsque la conjonction si est suivie d’un futur, il ne s’agit plus d’une subordonnée d’hypothèse mais d’un énoncé indépendant avec une valeur d’emphases, qui renforce une affirmation : 

¡Si seré bestia !, que me he dejado las llaves en la casa.
Si tendré tiempo, iré al cine.
Si tendría tiempo iría al cine.

Plusieurs alternatives s’offrent à la formulation d’hypothèses introduites par si en orientation prospective, c’est alors le mode subjonctif qui marquera le caractère conditionnel de la proposition :

  • Como + subjonctif présent

Como no estudies, no aprobarás el examen.
→si no estudias, no aprobarás el examen.

  • Mientras + subjonctif présent

Mientras estés contento, sigue estudiando esta carrera.
→si estás contento, sigue estudiando esta carrera.

L’hypothèse peut aussi être formulée sans l’introduire par si et sans verbe à une forme personnelle, soit avec un groupe prépositionnel ou avec un schéma de préposition + infinitif (de, para, a + infinitif), soit avec une construction dite absolue (avec participe ou gérondif) ou, encore, avec une expression lexicalisée.

Con tu ayuda, conseguiremos llegar al hotel.
→ si contamos con tu ayuda…
De haber sabido que te interesaba el viaje, te habría invitado.
→si hubiera sabido…
A juzgar por las apariencias, acaban de robar en esta casa.
→si juzgamos por las apariencias…
Para ser sincero, necesito tu ayuda.
→ si soy sincero, debo decirte que necesito tu ayuda.
Desalojado el edificio, no tendrán dónde alojarse.
→Si el edificio es desalojado…
Yendo en coche, llegaríamos a tiempo.
→Si fuéramos en coche…
Yo que tú, no iría.
→Si estuviera en tu lugar, no iría a ese sitio.
Yo en tu lugar, denunciaba al vecino.
→Si estuviera en tu lugar, denunciaría al vecino.

Quelques locutions peuvent, elles aussi, introduire la formulation hypothétique : con tal de, siempre que, siempre y cuando, a menos que, como no sea que, a no ser que, etc. ; celles-ci sont également suivies de subjonctif.

Voy a España, con tal de que vayamos juntos.
→ si vamos juntos, voy a España.
Iré a América latina siempre que cuente con tres semanas de vacaciones.
→Iré a América latina si cuento con tres semana.
Te presto el dinero del viaje siempre y cuando me lo devuelvas.
→Te presto el dinero si me lo devuelves.

3. Moyens d’expressions lexicaux

Comme en français, l’hypothèse en espagnol peut aussi être construite avec des expressions qui donnent explicitement des informations de condition, ce sont fondamentalement des locutions conjonctives avec substantifs : en caso de que, en el supuesto de que, a condición de que

Es un país seguro, pero en caso de que tengas problema, llámame.
→Es un país seguro, pero si tienes problemas, llámame.
En el supuesto de que encuentres trabajo en México, nos iremos a vivir allá.
→Si encuentras trabajo en México, nos iremos a vivir allá.
Daremos la vuelta al mundo, a condición de que tengamos un buen seguro médico.
→Daremos la vuelta al mundo, si tenemos un buen seguro médico.
Me lanzo contigo en esta aventura, con la condición de que volvamos con vida. 
→Me lanzo en esta aventura contigo, si (me aseguras) que volveremos vivos.

Et de locutions à caractère adverbial, comme l’expression familière por si las moscas :

Llévate el paraguas, por si las moscas. 
→ llévate el paraguas para que te protejas si llueve.

revue roma blanc 120 Cette page a été rédigée pour ROMA·NET par Alba BALLESTA MARTINEZ & Mauricio NARVAEZ SOTO
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L'expression du rêve en espagnol

De même que le mot songe, le mot sueño en espagnol provient du latin. Or, ce sont deux termes, somnuset somnium, qui convergent dans son étymologie. Somnus désigne l’acte de dormir, tandis que somniumfait référence à la fantaisie, les illusions. C’est pour cela que le terme sueño est utilisé à la fois pour parler du sommeil, de l’envie de dormir (tengo sueño), ainsi que du rêve et de l’ambition (tengo un sueño). Ce n’est pas le cas d’autres langues romanes parlées en Espagne comme le galicien, où l’on distingue entre sono (‘songe’) et sonho (‘rêve’), et le catalan, où il existe son et somni.

On peut parler d’un mal sueño, littéralement ‘mauvais rêve’, comme équivalent de cauchemar, mais le terme pesadilla reste le plus répandu. Ses origines remontent aussi au latin, et plus précisément au verbe pensare, qui en espagnol, tout comme en français, a donné naissance à deux autres verbes : pensar(‘penser’) et pesar (‘peser’). Mais ce n’est qu’à la fin du XVIe siècle qu’apparait la première mention du terme pesadilla. Il s’agit du diminutif de pesada (‘lourde’), qu’on utilisait à l’époque pour évoquer une pression, autrement dit un poids (un peso), dans la poitrine pendant le sommeil et à la fois pour désigner un rêve angoissant. Derrière cette étymologie il existe la croyance selon laquelle les cauchemars étaient causés par des démons maléfiques qui venaient s’asseoir sur le torse de la personne dormante. À ce propos, on pourrait signaler le fameux tableau de Johann Heinrich Füssli, Le cauchemar.

L’expression équivalente à châteaux en Espagne provient d’une traduction de l’expression française. Lorsqu’elle apparait pour la première fois au XIIIe siècle dans le Roman de la Rose, elle sera traduite par castillos en el aire (‘châteaux dans l’air’), et depuis lors, c’est ainsi qu’on la retrouve, notamment dans la fable de La Laitière et le pot au lait de La Fontaine.

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L'expression de l'aspect en espagnol

Pour exprimer l’aspect, l’espagnol peut se servir de formes verbales, de périphrases, mais aussi de l’aspect lexical :

1. Les formes verbales

Tous les formes verbales composées comme par exemple le passé composé, le plus-que-parfait, le futur antérieur mais aussi le passé simple représentent le déroulement des procès comme des actions prises dans leurs entièreté. On parle alors d’actions perfectives, terminées.

Ayer conduje hasta París. Tardé tres horas
‘Hier j’ai conduit jusqu’à Paris. J’ai mis trois heures’

Esta mañana he conducido hasta París. He tardado tres horas
‘Ce matin j’ai conduit jusqu’à Paris. J’ai mis trois heures’

Les formes verbales simples comme le présent, l’imparfait, le futur (mais non le passé simple) montrent les actions sans marquer de limitations temporelles. Le début et la fin des actions ne sont pas pris en compte par celui qui parle. Ce qui est important, c’est leur déroulement.  Il s’agit alors d’actions imperfectives.

Me gusta conducir. Me relaja
‘J’aime conduire. C’est relaxant’

Cuando Juan era joven, le encantaba conducir. Ahora no puede ver los coches.
‘Lorsque Juan était jeune il adorait conduire. Maintenant il ne veut même pas en entendre parler’

2. Les périphrases verbales

Les formes verbales complexes constituées d’un semi-auxiliaire conjugué  et d’une forme non conjuguée (infinitif, participé passé, gérondif ) présentent différentes nuances qui touchent à l’aspect :

  • Aspect perfectif :
    • Acabar de + infinitif  signale la fin d’un processus.

el taxi acaba de llegar
‘le taxi vient d’arriver’

    • Dejar de + infinitif signale l’interruption d’un processus

Ana ha dejado de conducir
‘Ana a arrêté de conduire → ne conduit plus’

  • Aspect initial
    • Estar a punto de + infinitif fait référence au début  d’une action.

Le taxi está a punto de marcharse
‘le taxi est sur le point de partir’

    • Empezar a + infinitif fait référence au début  d’une action.

Ana empieza a conducir hoy. Antes no tenía permiso
‘Ana commence aujourd’hui à conduire. Avant elle n’avait pas son permis’

  • Aspect duratif :
    • Estar + gérondif fait référence au déroulement d’une action.

Ana está conduciendo
‘Ana est en train de conduire’

    • Andar + gérondif permet de parler du temps perdu lors du déroulement d’une action.

El taxi todavía no ha llegado. Seguro que el conductor anda por ahí haciendo avanzar el contador
‘Le taxi n’est pas encore arrivé. Le chauffeur doit être en train de balader son client’

3. L’aspect lexical

Les syntagmes verbaux ainsi que les verbes peuvent être classés en fonction de la propriété aspectuelle de l’état des faits qui signalent. On retrouve 4 types :

  • États : on est devant des situations qui sont constantes au fil du temps, par exemple saber, existir, estar, permanecer
  • Activités : il s’agit d’actions qui se déroulent durant une période de temps, mais qui sont réalisées même si on les interrompt, par exemple correr, caminar, nadar, leer
  • Réalisations : il s’agit d’actions qui se font durant une période de temps limité. Pour qu’elles soient réalisées, il est nécessaire qu’elles se déroulent jusqu’au bout, par exemple pintar un cuadro, correr cien metros, leer dos libros…
  • Succès : il s’agit d’actions qui permettent d’atteindre un objectif. Ce but doit être atteint immédiatement, par exemple reconocer, encontrar, alcanzar
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Dire tout et le contraire de tout en espagnol

1. Je n'aime pas les épinards

En espagnol, la phrase

Je n'aime pas les épinards

peut se dire de deux manières très simples :

No me gustan las espinacas.
Je n'aime pas les épinards.
Odio las espinacas
Je déteste les épinards.

La phrase négative se forme comme suit :

  • Avec l'adverbe no suivi du verbe = négation grammaticale :

No me gustan las espinacas.
Je n'aime pas les épinards.
Me gustan las papas[1] fritas y no la espinacas.
J'aime les frites mais non les épinards.
A mí no me gustan ni las espinacas ni las berenjenas.
Je n'aime ni les épinards ni les aubergines.

  • À l'aide de pronoms indéfinis : nadie (‘personne'), ninguno (‘aucun'), nada (‘rien') :

A nadie le gustan las espinacas.
Personne n'aime les épinards.
Las espinacas no le gustan a nadie.
Personne n'aime les épinards', mais avec double négation, valeur emphatique.

  • Avec des adverbes de négation : nunca, jamás (‘jamais') :

Nunca como espinacas.         
Je ne mange jamais d'épinards.
No como nunca espinacas.
même chose, mais avec double négation emphatique

Quand on emploie des mots de signification négative (nadie, ninguno, jamás, tampoco, etc.), on parle de négation lexicale.

Sur un autre plan, le verbe qu'on utilise en espagnol pour dire aimer se comporte différemment du verbe français.
Soit la phrase :

A mí me gusta la cerveza.
J'aime la bière.

La construction est la suivante :

(A mí) me  
(A ti) te  
(A él / ella) le signale la personne qui aime ou n'aime pas.
(A nosotros) nos  
(A vosotros) os  
(A ellos/ellas) les  

Le sujet du verbe gustar est ce qui, en français, serait le complément d'objet direct : dans l'exemple ci-dessus, le sujet est la cerveza et, comme n'importe quel sujet, il détermine l'accord du verbe :

A mí me gustan las papas fritas.
J'aime les frites.

Dans ce cas-ci le sujet las papas fritas est la troisième personne du pluriel.

Me gustas.
Tu me plais
Me gustas tú.
C'est toi qui me plais, tournure emphatique     

Encore une fois le sujet détermine l'accord du verbe (deuxième personne du singulier).

2. Tu aimes les épinards ?

En espagnol, si vous posez la question :

¿Te gustan las espinacas?
Tu aimes les épinards ?

la réponse sera :

Sí : réponse affirmative : Sí, me gustan las espinacas.
Oui je les aime.
No : réponse négative : No, no me gustan las espinacas.
Non je ne les aime pas.

Mais attention :

¿No te gustan las espinacas?
Tu n'aimes pas les épinards ?
No : réponse négative : No, no me gustan las espinacas.
Non je ne les aime pas.

On suppose ici une réponse négative : la question n'a pas de sens négatif mais a une fonction expressive, emphatique. C'est ce qu'on appelle une question rhétorique : on ne cherche pas à obtenir une réponse avec cette sorte de question, on cherche à obtenir la confirmation d'une réponse que l'on connait déjà.

3. Et toi, tu aimes les épinards ?

Si vous confrontez votre avis à celui de quelqu'un d'autre, vous direz :

Te gustan las espinacas. A mí no.
Tu aimes les épinards. Moi, non.
No te gustan las espinacas. A mí sí.
Tu n'aimes pas les épinards. Moi, oui.

Ou encore :

Te gustan las espinacas. A mí también.
Tu aimes les épinards. Moi aussi.
No me gustan las espinacas. A mí tampoco.
Tu n'aimes pas les épinards. Moi non plus.

Quoi qu'il en soit

¡Que aproveche!
Bon appétit !


[1] Papa est la variante américaine /canarienne de l'espagnol patata.

revue roma blanc 120 Cette page a été rédigée pour ROMA·NET par Maria Dolores Estalote et Céline Romero.
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