Les cris des animaux en espagnol

canard AF caner coin-coin cancaner
chat lat. cattum miaou miauler
chien lat. canem waf / wouf aboyer
coq celt. *kog cocorico chanter
grenouille lat. ranaculam croa croa coasser
grillon lat. grillum cri cri grésiller
poule lat. pullum cot cot caquetter
poussin lat. pullicenum piou piou piailler
souris lat. soricem –– couiner
vache lat. vaccam meuh meugler

Les degrés de l'adjectif en espagnol

La majorité des adjectifs en espagnol, sauf ceux qui expriment des relations et l'origine et, quelques déterminatifs, ils ont aussi, comme en français, une caractéristique formelle qui permet faire la différence avec les noms. Ils ont des degrés qui permet graduer l’intensité, la qualité o la valeur du nom qui accompagnent. L'adjectif présent trois sorts de degrés : le positif qui forme la base de l’adjectif et qui exprime une caractéristique sin spécifier le grade, le comparatif et le superlatif.

1. Le comparatif

L'espagnol connait deux modes de composition du degré comparatif : analytique et synthétique.
On parle de comparatif analytique quand l'adjectif apparait quantifié avec les adverbes de quantité más, menos, tan + adjectif ou la locution igual de + adjectif. De cette façon, la caractéristique apparait dans une structure comparative de supériorité (más…que), d’infériorité (menos…que) ou d’égalité (tan … como ou igual de).

Don Juan es más imprudente que Don Luis
(Don Juan est plus téméraire que Don Luis.)

Doña Ana es menos ingenua que Doña Inés
(Doña Ana est moins naïve que Doña Inés.)

Don Juan es tan seductor como Don Diego
(Don Juan est aussi séduisant que Don Diego.)

Don Juan es igual de seductor que Don Diego
(Don Juan est aussi séduisant que Don Diego.)

Il faut être attentif au fait que, à la différence du français, pour exprimer la comparaison d'égalité, l’espagnol articule le deuxième élément de la structure comparative avec la particule como (au lieu du que français).

Il existe en espagnol des adjectifs qui n'admettent pas le degré comparatif. Ce sont des adjectifs qui ont en eux-mêmes une valeur comparative, parce qu’ils dérivent directement du latin. On les appelle comparatifs synthétiques ou, dans les grammaires pédagogiques notamment, comparatifs irréguliers. Ce sont : mejor, peor, mayor / menor, inferior, superior.

Ainsi, en espagnol, on dira :

El amor de doña Inés es mayor que el de don Juan.
et non : El amor de doña Inés es * más mayor que el de Don Juan
(L'amour de Doña Ines est plus grand que celui de Don Juan.)

Exceptionnellement, quand l'adjectif mayor a la signification de plus âgé, on peut l'utiliser dans une construction comparative analytique :

El padre de Don Juan es más mayor que el de Doña Inés.
(Le père de Don Juan est plus âgé que celui de Doña Ines.)

2. Le superlatif

Le superlatif est le plus haut degré de comparaison. De la même façon que la comparaison, le superlatif connait des formes analytiques et synthétiques. L’espagnol fait aussi la distinction entre un superlatif relatif et un superlatif absolu.

Le superlatif absolu décrit le nom de façon isolée, sans le comparer directement à d’autres noms. On le forme de deux façons :

  • En ajoutant le suffixe –ísimo/a/os/as, –érrimo/a/os/as au radical de l’adjectif:

Doña Inés estaba enamoradísima de Don Juan.
(Doña Ines était très amoureuse de Don Juan.)

Don Juan es un personaje literario celebérrimo.
(Don Juan est un personnage littéraire très célèbre.)

  • Avec l'adverbe muy devant l'adjectif :

Doña Inés estaba muy enamorada de Don Juan.
(Doña Ines était très amoureuse de Don Juan.)

Don Juan es un personaje literario muy célebre.
(Don Juan est un personnage littéraire très célèbre.)

Ces deux modes de formation ne sont pas combinables :

Don Juan es *muy irresponsabilísimo

Il faut être attentif au fait qu’il existe certaines irrégularités dans la formation du superlatif absolu :

largo ⟶ larguísimo
rico ⟶ riquísimo
fuerte ⟶ fortísimo
nuevo ⟶ novísimo
amable ⟶ amabilísimo
antiguo ⟶ antiquísimo
joven ⟶ jovencísimo
sabio ⟶ sapientísimo

Certains adjectifs n’admettent le superlatif absolu que formé avec l'adverbe muy :

muy próximo (no *proximísimo)
muy ciego (no *ceguísmo)
muy anterior (no *anteriorísimo)
muy católico (no *catolicísimo)
muy heróico /no *heroicísimo)
muy nimio (no *nimísimo)

Le superlatif relatif met en avant un élément ou un individu face à un ensemble. La nuance est parfois très mince entre le superlatif relatif et le comparatif :

  • Comparatif :

Don Juan es más aventurero que todos sus amigos
(Don Juan est plus aventurier que tous ses amis.)

  • Superlatif :

Don Juan es el más aventurero de todos sus amigos
(Don Juan est le plus aventurier de tous ses amis.)

On forme le superlatif relatif de deux manières :

  • Avec el/la/los/las más +adjectifou el/la/los/las menos + adjectif :

Doña Inés es la más bondadosa de las mujeres
(Doña Ines est la plus gentille des femmes.)

  • Avec l'article el/la/los/las + un adjectif synthétique :

Doña Inés es la mejor de las mujeres
(Doña Ines est la meilleure des femmes.)

Don Luis es el mayor rival de Don Juan
(Don Luis est le plus grand rival de Don Juan.)

Dans les deux cas, la construction s’accompagne d’un complément en de renvoyant à l’ensemble auquel est comparé l’élément ou l’individu :

Don Juan es el más pendenciero de todos los hombres
(Don Juan est le plus querelleur de tous les hommes.)

Don Juan es el más libertino de los hombres
(Don Juan est le plus libertin des hommes.)

Doña Inés es la más pura de las mujeres
(Doña Ines est la plus pure des femmes.)

Doña Ines es la más romántica de todas las mujeres
(Doña Ines est la plus romantique de toutes les femmes.)

L’espagnol a aussi des superlatifs synthétiques qui proviennent directement du latin :

bueno mejor óptimo
malo peor pésimo
pequeño menor mínimo
grande mayor máximo
bajo inferior infimo
alto superior supremo

On utilise ces adjectifs superlatifs comme superlatifs absolus :

Doña Inés posee una virtud suprema
(Doña Ines possède une vertu suprême.)

Don Juan posee una ínfima moralidad
(Don Juan a une très faible moralité.)

Don Juan y Don Luis tienen una pésima relación
(Don Juan et Don Luis ont une très mauvaise relation.)

Il existe enfin une série d’adjectifs qu’il n’est pas possible de mettre au superlatif parce qu’ils ont en eux-mêmes une valeur superlative :

principal, culminante, álgido, absoluto, eterno, infinito
(principal, culminant, algide, absolu, éternel, infini.)

revue roma blanc 120 Cette page a été rédigée pour ROMA·NET par Mercedes Pizarro.

Le genre des noms en espagnol

    Latin Formation romane Phase intermédiaire Espagnol
Singulier 1re pers. amabo amare habeo amar he amaré
  2e pers. amabis amare habes amar has amarás
  3e pers. amabit amare habet amar ha amará
Pluriel 1re pers. amabimus amare habemus amar hemos amaremos
  2e pers. amabitis amare habetis amar heis amaréis
  3e pers. amabunt amare habent amarant amarán
revue roma blanc 120 Cette page a été rédigée pour ROMA·NET par Lidia Morales.

La formation des temps du futur en espagnol

    Latin Formation romane Phase intermédiaire Espagnol
Singulier 1re pers. amabo amare habeo amar he amaré
  2e pers. amabis amare habes amar has amarás
  3e pers. amabit amare habet amar ha amará
Pluriel 1re pers. amabimus amare habemus amar hemos amaremos
  2e pers. amabitis amare habetis amar heis amaréis
  3e pers. amabunt amare habent amarant amarán
revue roma blanc 120 Cette page a été rédigée pour ROMA·NET par Lidia Morales.

La formation des temps du passé en espagnol

    Latin Formation romane Espagnol
Singulier 1re pers. cantavi habeo + cantatum he cantado
  2e pers. cantavisti habes + cantatum has cantado
  3e pers. cantavit habet + cantatum ha cantado
Pluriel 1re pers. cantavimus habemus + cantatum hemos cantado
  2e pers. cantavistis habetis + cantatum habéis cantado
  3e pers. cantaverunt habent + cantatum han cantado
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Le système vocalique de l'espagnol

1. Les sons

Le système vocalique du français compte 12 voyelles orales (que l'on prononce en expulsant l'air uniquement par le canal buccal).

Les voici illustrées d'exemples :

API comme dans   API comme dans
a patte, papa   ɛ mer, fête
ɑ pâte, tas   o seau, cône
ə petit, ventre   ɔ porte, homme
ø jeu, feu   i ville, style
œ fleur, seul   u genou, loup
e blé, chez   y nu, cru

Le système vocalique français connait également 4 voyelles nasales du français (que l'on prononce en expulsant l'air à la fois par le canal buccal et par les fosses nasales).
Les voici illustrées d'exemples :

API comme dans   API comme dans
ɑ̃ rang, cent   ɔ̃ bon, thon
ɛ̃ vin, pain   œ̃ brun, un

Soit au total, 16 voyelles françaises, que l'on peut figurer sous la forme d'un tableau :

      Point d'articulation
      Antérieures Postérieures
      non arrondies arrondies arrondies
      orales nasale orales nasale orales nasales
Degré d'aperture fermées 1 i   y   u  
mi-fermées 2 e   ø   o  
mi-ouvertes 3 ɛ ɛ̃ œ œ̃ ɔ ɔ̃
ouvertes 4 a       ɑ ɑ̃
          (ə)[1]      

Le français ne connait aucune diphtongue, c'est-à-dire aucune suite de deux voyelles ne constituant qu'une seule syllabe (la langue française connaissait beaucoup de diphtongues au Moyen-Âge, mais elles n'ont pas passé le cap du XVIIe siècle). En français, lorsque deux voyelles se suivent directement dans la chaine parlée,

  1. soit elles constituent deux syllabes distinctes :

obéir = o-bé-ir [obe-iʁ]
nous voudrions = vou-dri-ons [vu-dʁi-ɔ̃]
nuage = nu-age [nuaʒ] — prononcé à Bruxelles

  1. soit la première des deux voyelles se transforme en semi-consonne, l'ensemble ne formant qu'une syllabe avec une unique voyelle :

pluie = pluie [plɥi]
nuage = nuage [nɥaʒ] — prononcé à Paris

Il n'y a pas d'autre alternative, sauf dans les mots empruntés aux langues qui connaissent des diphtongues :

à priori se prononce comme en latin ou comme en italien
ferry-boat se prononce comme en anglais

2. Les lettres

Pour transposer les sons à l'écrit, le français recourt à l'alphabet latin. Comme l'alphabet latin ne compte que 5 signes pour rendre compte des voyelles – A-E-I-O-U —, la langue française a dû faire preuve d'ingéniosité au fil des siècles pour arriver à rendre 16 sons au moyen de ces 5 signes.
Les trouvailles de la langue française ont essentiellement pris trois voies.

2.1. Les signes diacritiques

Les voyelles écrites du français peuvent se doter de signes diacritiques, qui peuvent donner des informations sur la prononciation du son qui leur est associé :

  • l'accent aigu sur un e nous indique qu'il se prononce fermé, à l'opposé du e surmonté d'un accent grave, qui se prononce ouvert :

thème ~ thématique
collège ~ collégien

  • l'accent circonflexe sur un o nous indique qu'il se prononce fermé, à l'opposé du o sans accent qui rend un son ouvert:

côte ~ cote

  • l'accent circonflexe sur un a nous indique qu'il est vélarisé, à l'opposé du a sans accent, qui renvoie au [a] standard :

pâte ~ patte

Mais ces mêmes signes ont d'autres fonctions : par exemple, l'accent grave et l'accent circonflexe sont utilisés aussi pour faire la différence entre des homonymes :

à ~ a
ou ~ où
sur ~ sûr
du ~ dû

de sorte qu'on ne peut pas systématiquement induire la prononciation d'une lettre à partir de sa forme écrite.

2.2. Les digrammes et trigrammes

La trouvaille la plus ingénieuse de la langue française pour rendre compte par écrit de ses nombreuses voyelles est la constitution de digrammes (deux signes écrits qui ne rendent qu'un son) et de trigrammes (trois signes écrits qui ne rendent qu'un son). En voici quelques exemples :

  • ai rend [e] : j'ai, quai…
  • au rend [o] : pauvre, chaude
  • ou rend [u] : cou, loup
  • eu rend [œ] : fleur, peur
  • eu rend [ø] : bleu, heureux
  • eau rend [o] : eau, beau
  • oeu rend [œ] : cœur

D'une manière générale, les voyelles nasales du français sont rendues à l'écrit par des digrammes combinant une voyelle et un n ou un :

un bon vin blanc

2.3. Le rejet du principe un son ↔ une lettre

Ce qui fait toute la difficulté de l'orthographe française demeure toutefois le fait que les trouvailles que sont les signes diacritiques, les digrammes et les trigrammes n'ont pas été systématisées, et que d'une manière générale la langue française n'a pas réussi à instaurer une correspondance systématique entre un son et un signe écrit :

oeu rend [œ] dans cœur mais [ø] dans nœud
ai rend [e] dans j'ai, mais [ɛ] dans faire, chaine

Ainsi, dans un même mot, une même lettre va pouvoir correspondre à des sons différents :

terre : e rend [ɛ] et [œ/ə]
rigolo: o rend [ɔ] et [o]

Inversement, au sein d'un même mot, un même son va pouvoir être transcrit diversement :

il fêtait : [ɛ] est rendu par ê et ai
pendant
: [ɑ̃] est rendu par en et an.

 


[1] De nombreux locuteurs ne perçoivent plus aucune différence entre le /ə/ et le /œ/, et produisent un /œ/ là où la tradition des phonéticiens note un /ə/. C'est pourquoi ce son est entre parenthèses dans notre tableau.

revue roma blanc 120 Cette page a été rédigée pour ROMA·NET par Annick Englebert.
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