L'expression de la vitesse en portugais

Dans la langue portugaise la vitesse (velocidade) est transmise par des mots tels que celeridade (‘célérité’) ou rapidez (‘rapidité’), mais aussi par le mot pressa (‘empressement’) qui, tout en étant synonyme de vitesse, apporte très souvent un sens d’imprécision au résultat. D’ailleurs, plusieurs expressions idiomatiques de la langue portugaise renforcent cette idée d’imperfection d’un résultat obtenu en vitesse, comme dans l’exemple : depressa e bem não há quem (‘personne ne peut pas faire quoi que ce soit vite et bien’).
La dérivation permet d’exprimer cette notion de pressa dans différentes catégories grammaticales :

A pressa de chegar cedo. 
‘La hâte d’arriver tôt’ → nom

O locutor apressou a conclusão do debate.
‘Le locuteur brusqua la conclusion du débat’ → verbe

O motorista conduz apressado.
‘Le chauffeur conduit pressé’ → adjectif

A vítima falava apressadamente.
‘La victime parlait très vite’ → adverbe

Ele chegou muito depressa.
‘Il est arrivé très vite’ → adverbe

Ele fez o trabalho às pressas.
‘Il a fait le travail à va-vite’ → expression figée

revue roma blanc 120 Cette page a été rédigée pour ROMA·NET par Ana Corga Vieira.

L'expression de l'hypothèse en portugais

La langue portugaise offre plusieurs possibilités pour la formulation de l’hypothèse. Comme la langue française, le portugais dispose de solutions d’ordre morphologique, dans le choix des modes et temps verbaux, syntaxique, faisant surtout appel aux constructions subordonnées conditionnelles, et lexical, avec un large choix d’adverbes et locutions adverbiales à disposition du locuteur.

1. Moyens d’expression morphologiques

S’il est vrai que le mode subjonctif est le plus apte à exprimer un souhait, un doute ou une action hypothétique, en portugais certains temps de l’indicatif et du conditionnel sont aussi à disposition du sujet parlant pour exprimer ses rêves ou ses incertitudes.

Le conditionnel présent est particulièrement apte à exprimer l’hypothèse, sans qu’il y ait nécessairement une relation de subordination entre les propositions énoncées. Il peut être utilisé pour parler d’actions dont la réalisation est liée à une condition :

Seria risonho o futuro, mas os governos tardam a adoptar medidas ambientais adequadas.

aussi bien que pour exprimer des désirs :

Daria tudo para falar português como um nativo.

Et si le conditionnel présent envisage le futur, le conditionnel passé se rapporte, lui, au passé, exprimant des hypothèses ou l’incertitude par rapport à des actions antérieures au moment du discours :

Teria sido um sonho ser selecionado para o programa de estágios.

Du fait qu’il permet d’exprimer l’hypothèse au passé, le conditionnel passé est assez utilisé dans des structures typiques du langage journalistique, lorsqu’on relate un fait dont la véracité n’est pas certaine :

Três dias antes do protesto, os estudantes teriam alertado a universidade da sua intenção de manifestar.

L’utilisation du conditionnel présent pour exprimer des désirs et la condition coexiste avec une alternative jadis réservée plutôt à l’oralité, mais qui gagne de plus en plus de place dans la langue, orale comme écrite, l’imparfait de l’indicatif :

O João queria participar na manifestação, mas tinha exame. 

Encore dans le mode indicatif, le temps futur permet aussi d’exprimer des conjectures :

O futuro será melhor para as próximas gerações. 

Mais c’est dans des phrases interrogatives que sa capacité à exprimer le doute ou l’incertitude est renforcée :

As propostas estão preparadas, mas serão aprovadas?

2. Moyens d’expression syntaxiques

D’un point de vue syntaxique, nous constatons que, à l’image de ce qui se passe dans la langue française, les phrases subordonnées conditionnelles sont les plus profitables pour exprimer l’hypothèse, surtout celles introduites par se.

Le choix des modes verbaux utilisés dans ce type de phrase va permettre d’ajouter des informations à l’expression de la condition, admettant alors trois situations possibles : 

  1. des conditionnelles factuelles (ou réelles)

si x se produit, y se produira aussi

  1. des conditionnelles hypothétiques

au cas où x se produise, y se produira aussi

  1. des conditionnelles contrefactuelles (ou irréelles) 

si x ne s’est pas produit, y ne s’est pas produit non plus

Dans les phrases conditionnelles factuelles nous trouvons trois schémas possibles, la subordonnée introduite par se a toujours le verbe au présent de l’indicatif, mais la proposition principale peut se construire avec le présent de l’indicatif (1) comme avec le futur de l’indicatif (2), de nous jours un peu hors d’usage, ou avec l’impératif (3)

(1) Se organizamos uma manifestação, tu vens. 
(2) Se organizamos uma manifestação, tu virás. 
(3) Se organizamos uma manifestação, vem. 

Dans le cas où nous voulons exprimer une hypothèse factuelle au passé, nous utilisons le passé simple (4)

(4) Se foste à manifestação, pudeste fazer ouvir a tua voz.

Dans les conditionnelles hypothétiques nous pouvons distinguer celles qui présentent une hypothèse improbable ou irréalisable de celles qui annoncent une hypothèse plutôt réalisable.

Les premières, celles qui expriment une hypothèse improbable ou irréalisable, se forment avec le verbe de la subordonnée à l’imparfait du subjonctif et le verbe de la proposition principale dans le conditionnel présent (5a) où à l’imparfait de l’indicatif (5b) :

(5a) Se organizássemos uma manifestação, virias.
(5b) Se organizássemos uma manifestação, vinhas.

L’hypothèse improbable peut aussi se rapporter au passé. Dans ce cas nous trouvons les temps composés (même si le portugais permet aussi qu’une des propositions garde le temps simple, du moment que le contexte puisse indiquer clairement qu’il s’agit du passé)

(5c) Se tivéssemos organizado uma manifestação, terias vindo/virias.
(5d) Se tivéssemos organizado uma manifestação, tinhas vindo/vinhas.

Pour exprimer des hypothèses probables ou réalisables nous utilisons, dans la subordonnée, un temps verbal qui s’est perdu dans les autres langues romanes, le futur du subjonctif . Le verbe de la proposition principale sera au présent (6a) ou au futur de l’indicatif (6b) ou encore à l’impératif (6c)

(6a) Se organizares uma manifestação, manifesto contigo.
(6b) Se organizares uma manifestação, manifestarei contigo.
(6c) Se organizar uma manifestação, manifesta comigo.

Finalement, les conditionnelles contrefactuelles peuvent représenter une situation passée (7a, 7b et 7c), et alors c’est connu que le fait énoncé ne s’est pas produit, ou une situation qui nous reconnaissons comme impossible (7c), compte tenu des connaissances partagées du monde réel. 

(7a) Se tivesses tido coragem, terías confrontado o Ministro. 
(plus-que-parfait du subjonctif + conditionnel passé)
(7b) Se tivesses tido coragem, tinhas confrontado o Ministro. 
(plus-que-parfait du subjonctif + plus-que-parfait de l’indicatif) 
(7c) Se tivesses tido coragem, confrontavas o Ministro. 
(plus-que-parfait du subjonctif + imparfait de l’indicatif)
(7d) Se o aquecimento climático não fosse perigoso, não seria/era necessário tomar medidas . 
(plus-que-parfait du subjonctif + conditionnel présent ou imparfait de l’indicatif)

Malgré que la conjonction se soit la plus commune pour exprimer l’hypothèse, d’autres conjonctions ou locutions s’offrent comme alternative, tel que a não ser que, contanto que, sem que, desde que, a menos que. Dans tous les cas, les phrases qui commencent ainsi obligent à mettre le verbe de la subordonné au subjonctif.

(8) A menos que haja uma alteração política, não haverá progresso.

En dehors de la subordination, la coordination ou la juxtaposition de phrases offrent aussi la possibilité d’exprimer l’hypothèse.

Dans le cas de la coordination, plusieurs temps et modes verbales sont possibles, selon le degré de probabilité de la relation condition/conséquence. Mais les éléments de la phrase ne sont pas mobiles, au contraire de ce qui se passe dans les phrases subordonnées.

Ainsi nous pouvons trouver l’impératif (9a) ou le présent du subjonctif (9b) dans le premier élément coordonné et le futur ou le présent de l’indicatif dans le second élément, si la probabilité est élevée, et l’imparfait du subjonctif dans le premier élément (9c) et l’imparfait de l’indicatif ou le conditionnel présent dans le deuxième, si la probabilité est faible.

(9a) Chega atrasado à manifestação e não nos encontramos/encontraremos.
(9b) Que chegues atrasado à manifestação e não nos vemos/veremos.
(9c) Chegasses atrasado e não nos víamos/não nos veríamos.

Pour ce qui est de la juxtaposition, nous pouvons avoir une phrase à l’impératif juxtaposée à une phrase déclarative, comme dans l’exemple

(10) Mudem as políticas públicas, melhoram as condições ambientais.

ainsi que des phrases telles que les conditionnels avec se, mais sans que la conjonction soit présente (dans ces cas nous trouvons une inversion dans l’ordre régulière sujet/verbe)

(11) Tivesse eu poder, mudava o mundo.

3. Moyens d’expression lexicaux

Pour finir, nous pouvons recourir à des adverbes (11a et 11b), locutions (12), verbes « créateurs de mondes » (13), pour utiliser l’expression de Ana Maria Brito (MATEUS et alii, 2004) ou des interjections (14, 15 et 16) pour exprimer l’hypothèse. La majorité entraineront en tous cas l’utilisation du subjonctif, mais d’autres non, car, nous l’avons compris, les valeurs de possibilité ou probabilité d’une phrase ne se construisent pas par le verbe tout seul, sinon par l’interaction de plusieurs éléments dans la phrase.

(11a) Talvez a situação melhore. 
(présent du subjonctif) 
(11b) Possivelmente a situação melhora. 
(présent de l’indicatif)
(12) Se calhar a situação melhora. 
(présent de l’indicatif)
(13) Supõe que a situação melhora, é/será bom para todos 
(impératif + présent/futur de l’indicatif)
(14) Oxalá o futuro seja risonho. 
(présent du subjonctif)
(15) Tomara que possamos deixar um mundo melhor às gerações futuras. 
(présent du subjonctif) 
(16) Quem me dera que a situação melhore.
(présent du subjonctif) 

Petite curiosité, ces deux dernières phrases présentent une particularité intéressante. Les expressions tomara que et quem me dera que présentent des verbes au plus-que-parfait simple de l’indicatif. Or, en portugais il y a une forme simple et une forme composée de ce temps verbal et elles sont équivalentes, sauf dans les contextes d’utilisation, avec la forme simple plutôt réservée pour un registre soigné. Ici nous avons en fait des constructions figées et d’un registre plutôt informel, nous sommes donc devant une exception à cette règle générale.

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L'expression du rêve en portugais

Le mot portugais sonho dérive du latin somnium et son utilisation est attestée en portugais ancien, ou gallégo-portugais, depuis le XIIIe siècle, dans les textes de la lyrique troubadouresque. Il fait référence aux images ou pensées plus ou moins réalistes produites par l’esprit pendant le sommeil. Dans un sens figuré le mot exprime un désir intense ou une aspiration. 

Mais les rêves qu’on fait en dormant ne sont pas toujours agréables, sonhos cor-de-rosa (littéralement ‘rêves rose, de beaux rêves’), ils peuvent être de mauvais rêves, des rêves affligeants, nous parlons alors de pesadelo (‘cauchemar’), diminutif (–elo) de pesado (‘lourd’). Le mot semble apparaitre au XVIesiècle dans les textes portugais, notamment dans Auto da Mofina Mendes, de Gil Vicente (1534). Il faut signaler que la production de Gil Vicente, considéré comme le « père » du théâtre portugais était largement bilingue, portugais/castillan, à une époque où ce bilinguisme fut un phénomène important dans la culture portugaise. Si cette réalité était particulièrement présente dans la cour et parmi les membres des classes sociales plus aisées, elle était pourtant reconnue par la société en générale. 

Pour ce qui est de rêves dans le sens de plans ou désirs infondés, utopiques, le portugais reprend l’image du château. Faire des châteaux dans l’air (fazer castelos no ar), est l’équivalent de l’expression françaisechâteaux en Espagne, mais en portugais nous faisons aussi des châteaux de sable (castelos de areia) quand on se fait des illusions.

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L'expression de l'aspect en portugais

En portugais la valeur aspectuelle résulte de la combinaison d’informations fournies par un ensemble d’éléments linguistiques, d’ordre lexical comme d’ordre grammatical.

Le verbe est au centre de l’expression de l’aspect, mais la cooccurrence et l’interaction avec d’autres éléments, tels que les compléments, les adverbes, locutions adverbiales et même, dans certains cas, le sujet, ajoute des donnés pour établir le profil aspectuel d’une situation donnée.

1. L’aspect lexical

L’aspect lexical offre la classe aspectuelle basique d’une phrase. Il s’agit de la valeur aspectuelle exprimée par la signification d’un mot, ou ensemble de mots, par sa valeur intrinsèque peut-on dire, indépendamment d’autres éléments qui pourraient être présents.

L’aspect lexical permet la distinction entre

  • un état (une situation statique, non dynamique, exprime une qualité, un sentiment, des relations de localisation):

O carro está na garagem.
‘La voiture est dans le garage.’

O João é um bom condutor.
‘João es un bon conducteur.’

et un évènement (situation dynamique, qu’engendre un changement) ; dans ce cas le portugais fait la différence entre duratif :

O João ouviu o trânsito na rádio.
‘João écouta l’information routière à la radio.’

non duratif :

O condutor atropelou um peão.
‘Le chauffeur renversa un piéton.’

et activités

O João conduziu o carro do Pedro.
‘João conduisit la voiture de Pedro.’

selon que la situation est prolongée dans le temps, ponctuelle, ou composée d’une séquence d’instants associés, pouvant se prolonger, théoriquement, indéfiniment.

La façon dont  la situation s’articule ou non avec certains compléments adverbiaux de temps est un indicateur utile de son aspect lexical. Par exemple, un événement non duratif ne peut pas s’associer à des expressions du genre pendant x temps :

*O condutor atropelou um peão durante 30 minutos.
‘*Le chauffeur renversa un piéton pendant 30 minutes.’

2. L’aspect grammatical

L’aspect grammatical permet d’exprimer la valeur aspectuelle en combinant l’information fournie par l’aspect lexical et des informations comme la valeur des temps verbaux, les verbes auxiliaires (auxiliaires aspectuels) ou les compléments adverbiaux.
La valeur basique de l’aspect grammatical est la détermination d’une situation donnée comme étant accomplie (valeur perfective) ou inaccomplie (valeur imperfective). Les temps verbaux participent à cette valeur aspectuelle, c’est d’ailleurs ce qui fait la distinction entre le prétérit et le parfait simple, d’une part et l’imparfait et le plus-que-parfait, d’autre part.

L’aspect grammatical permet aussi de quantifier une situation comme étant

  • générique – situation atemporelle et vraie dans n’importe quel contexte :

O João é mortal.
‘João est mortel’

  • habituelle – situation qui se produit dans un cadre de temps illimité :

O João trabalha numa oficina.
‘João travaille dans un garage’

  • répétitive – situation qui se répète pendant un temps, délimité ou non :

Na semana passada, o João foi todos os dias a pé para o trabalho.

‘Semaine passée, João fut tous les jours à pied au travail’

  • ponctuelle– situation qui se produit une seule fois, sans durée :

O autocarro chegou às 12 horas.
‘Le bus est arrivé à 12 heures’

ou durative – situation qui se déroule dans le temps :

O autocarro está a chegar.
‘Le bus est en train d’arriver.’

Enfin, l’aspect permet aussi d’établir des différences qui portent sur la durée des situations, construites surtout à l’aide des verbes auxiliaires d’opération aspectuelle :

  • l’aspect inchoatif exprime la phase initiale de l’action :

O João começou a conduzir muito jovem.
‘João commença à conduire très jeune’ 

  • l’aspect progressif met l’accent sur la progression de l’action :

O João está a conduzir o carro do pai. (portugais d’Europe)
O João está conduzindo o carro do pai. (portugais du Brésil)
‘João est en train de conduire la voiture de son père’

  • l’aspect terminatif présente l’action dans sa phase finale :

O João acaba de chegar.
‘João vient d’arriver’

  • l’aspect resultatif présente le résultat de l’action :

O João chegou a falar com o pai.
‘João a pu parler à son père’

Étant donné que l’aspect dépend d’un réseau assez vaste d’éléments, il n’est pas surprenant que nous puissions atteindre une même propriété aspectuelle par des moyens différents. Ainsi, lles phrases suivantes illustrent différents moyens d’exprimer une situation habituelle :

O Pedro conduz um Renault.
‘Pedro conduit une Renault’

O Pedro conduziu um Renault durante vários anos.
‘Pedro conduisit une Renault pendant plusieurs années’

O Pedro costumava conduzir um Renault.
‘Pedro avait l’habitude de conduire une Renault’

O Pedro conduzia um Renault quando era jovem.
‘Pedro conduisait une Renault quand il était jeune’

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Dire tout et le contraire de tout en portugais

1. Je n'aime pas les épinards

Que comprennent les lusophones ('ceux qui parlent portugais') quand on dit Eu não gosto de espinafres 'je n'aime pas les épinards' ? Les interprétations de cette phrase n'est pas très différente de celles de la phrase équivalente en français :

Eu não gosto de espinafres.

Négation du verbe et, par conséquence, de toute la phrase.

Eu não gosto de espinafres, detesto.
Eu não gosto de espinafres, adoro.

Négation du verbe 'gostar' qui, une fois nié, peut devenir le synonyme de 'detestar' ou bien de son contraire 'adorar'.

Eu também não gosto de espinafres.
Eu também detesto espinafres.

La confirmation de la négation en utilisant une phrase affirmative ou une phrase négative.

Ninguém gosta de espinafres.
Nenhuma criança gosta de espinafres.
Nunca gostei de espinafres.

Le quantificateur négatif qui précède le verbe rend toute la phrase négative.

Eu não gosto nada de espinafres.

La négation du complément.

Não gostas de espinafres?
Eu gosto.
Claro que gosto.

La valeur explétitive de 'não', présuppose une attente positive.

Eu também não gosto, mas a minha mãe gosta muito.

La négation du sujet du verbe.

Nem toda a gente gosta de espinafres.

'Nem' marque négativement le quantificateur universel 'toda a gente'

Não gostas de espinafres ? Não comas.

Pour exprimer un ordre, la phrase négative utilise le subjonctif au lieu de l'impératif.

Não desgosto de espinafres = Eu gosto de espinafres.

La négation lexicale, en utilisant un prefixe de négation, rend la phrase affirmative.

2. Les Brésiliens aiment-ils les épinards ?

Au Brésil, le mot espinafrar (construit à partir du mot espinafres 'épinards') est utilisé pour :

  • critiquer quelqu'un

Os economistas que falharam as previsões de crescimento económico foram espinafrados.
Les économistes qui se sont trompés dans leurs prévisions de croissance économique ont été critiqués.

  • dire qu'un enfant a grandi

espinafrou = 'icou altou como um espinafre'

Un epinafrou est un enfant qui a poussé comme un épinard (on dirait « comme une mauvaise herbe » en français).

revue roma blanc 120 Cette page a été rédigée pour ROMA·NET par Maria Sofia Santos.
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