Faits de langue

Le sens du mot linguistique au XIXe siècle, « étude historique et comparative des langues », vieilli aujourd’hui, retrouve son entière jeunesse dans le syntagme clarifiant linguistique historique et comparative qui est le noyau de la vérité méthodologique au sein de tout cours de Linguistique comparés des langues romanes.

C’est le titre du cours de l’ULB qui inspire les sujets abordés dans la rubrique linguistique de notre revue. Les signataires des articles, enhardis par une hardiesse inébranlable et une prouesse sans précédent, sont amenés à entreprendre une recherche et une réflexion profonde dans un espace limité, avec des objectifs majeurs.

1. L’introduction de l’article est une brève motivation scientifique du choix du sujet faite d’une manière directe par l’intermédiaire même de l’hypothèse de travail. On identifie ici aussi les sous-disciplines linguistiques dans la perspective desquelles le sujet est traité, des domaines tels que la phonétique, la lexicographie, la lexicologie, la grammaire, la syntaxe, la pragmatique, l’analyse du discours etc. La romanistique – la linguistique comparée des langues romanes – reste l’axe central. Les contributeurs décident s’ils empruntent un chemin théorique ou s’ils proposent une analyse basée sur le matériel empirique.

2. Avant de rentrer dans le vif du sujet, le concept central est défini, soit par des citations d’auteurs scientifiques, soit en proposant une définition personnelle (adéquate surtout dans le cas d’une proposition d’un sujet théorique).

3. La partie centrale de l’article consiste en une analyse comparative de l’objet choisi, sur une méthodologie ayant pour base le concept central, entre les langues romanes, tout en rapportant au latin les phénomènes présentés pour les différentes langues. Donner des exemples et, si possible, réduire la comparaison à une statistique en donnant des chiffres sont des défis à relever ici. L’analyse comparative comprend au moins un fait diachronique et un fait synchronique.

4. La conclusion est une synthèse réinterprétée de l’article qui met en évidence les résultats de la recherche.

5. Une curiosité concernant le sujet traité se place à la fin de chaque article. C’est une reformulation abrégée et dans un langage ludique de la conclusion, tout en apportant une observation remarquable, intelligente et cryptique. Elle peut prendre la forme d’une devinette ou d’une question du type Saviez-vous que…?

Alice Toma

Les textes publiés dans cette rubrique sont ceux des trois meilleurs travaux réalisés pas les étudiantes et étudiants, qui se trouvent ainsi mis à l’honneur.

revue roma blanc 120 Cette page a été rédigée pour ROMA par Alice Toma.
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